Guest du 28/02: Yves Simon
Yves Simon a grandi à l'intérieur d'une famille modeste (père cheminot à la SNCF, mère infirmière) dans la région de Nancy, à l'Est de la France, à l'époque où Gainsbourg chantait ses premières chansons. En littérature, ses premiers inclinations le portent vers "L'étranger" puis le premier roman d'un jeune homme, J.M.G.Le Clézio, et "Les Choses" de Pérec.
A 19 ans, c'est vers Paris que convergent ses rêves. Yves Simon s'inscrit en Sorbonne et prépare le concours d'entrée à l'IDHEC. Licence de lettres et cinémathèque. Premières compositions de chansons ; jusque là, la musique n'a été pour lui que l'aventure d'un groupe de rock, avec lequel il jouait sur sa guitare électrique, les morceaux des Beatles et des Doors.
Le cinéma sera pour plus tard, il décide de faire les voyages qu'il n'a, jusqu'à présent, que rêvés. Départ en stop pour l'Allemagne, l'Autriche, puis la Turquie. Ensuite, traversée (toujours en stop) des Etats-Unis : New York / Los Angeles aller-retour en trois mois. Il fait provision d'images, de sons, de paysages : les murs de briques, Ginsberg, les autoroutes, Jim Morrison, les gratte-ciels, la vie immédiate... De retour en France, il écrit, en un mois, un premier roman.
Présentation de l'éditeur
Certains écrivains, au gré de leurs publications, nous donnent volontiers de leurs nouvelles à travers chacun de leur livre ; ils n’hésitent pas à raconter, à montrer le monde, l’époque, pour tenter de mieux les comprendre, mais avant tout de se comprendre eux-mêmes. Depuis son premier livre, Les Jours en couleurs, paru voilà quarante ans, Yves Simon n’aura cessé de poursuivre sa propre trace, il nous a dit sa jeunesse, ses illusions perdues, ses chagrins, ses amours, mais jamais n’avait-il consacré jusqu’à ce jour un roman tout entier empreint, comme son titre l’indique, de la compagnie des femmes. S’il se présente autant comme une autobiographie déguisée qu’un carnet de route, le nouveau roman d’Yves Simon vaut surtout pour l’histoire d’amour très singulière qui l’anime, le porte et le transcende. « Léonie était jeune et moi qui vieillissais », écrit le narrateur avant de reprendre le chemin de quelques-unes des femmes qui le hantent, aussi bien sa mère que les rencontres les plus éphémères. Mais la beauté de cet amour décisif éprouvé pour Léonie emporte dans le même élan lecteur et narrateur. On se prend alors à rêver d’être le passager clandestin de ce voyage, un road novel, dont seul l’écrivain connaît la destination finale.
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