Le guest du 28/03: Jean-Paul Mialet
Jean-Paul Mialet
Né à Compiègne en 1948, Jean-Paul Mialet s'est orienté vers des études médicales après des classes préparatoires scientifiques.
Au cours de son Internat en médecine, il se forme à la Neuropsychologie à La Salpètrière et entreprend des études de psychologie, se spécialisant en psychologie expérimentale (Laboratoire de Paris V)
Elève du Pr Pichot (Hopital Sainte-Anne), qui le fait travailler sur les altérations de la perception dans la schizophrénie, il se consacre aux modifications de l'attention dans les troubles mentaux et dans les états douloureux.
Sans renoncer aux activités de soin, il poursuit une double activité, comme psychiatre clinicien et chercheur soucieux d'appliquer à la psychopathologie les données de la psychologie expérimentale. Il est actuellement psychiatre à Paris.
Sex Aequo : Le quiproquo des sexes
Présentation de l'éditeur
A partir de son expérience de psychiatre, Jean-Paul Mialet s'insurge contre l'esprit unisexe qui voudrait à tout prix rendre les hommes et les femmes identiques, et faire de la différence des sexes l'effet d'un conditionnement.
Explorant d'abord de façon très précise la façon dont les uns et les autres vivent leur corps depuis leur petite enfance, il démontre comment leurs différences anatomiques déterminent des déclencheurs du désir très différents.
Le sexe de l'homme est offert à la vue : dès sa petite enfance, il le rencontre avec sa main, rapidement il apprend qu'il peut en tirer à la fois pouvoir et plaisir ; le sexe de la femme est enfoui dans son corps, elle ne peut l'appréhender que par le détour d'une construction représentative.
Aussi, alors que le décolleté est pour l'homme un signal qui déclenche le désir aussi sûrement et aussi simplement que le réflexe pavlovien, la femme cherche elle une histoire qui donne sens à sa chair, une histoire où elle se sent aimée et désirée car c'est par l'intermédiaire de ce qu'elle inspire qu'elle ressent son sexe.
A nier cette différence, on alimente la discorde au lieu d'aider les uns et les autres à la respecter et même à l'aimer car, si les désirs les opposent, et c'est l'objet de la seconde partie du livre, les besoins affectifs les réunissent.
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