Le guest du 29/11 : Didier Van Cauwelaert
Didier van Cauwelaert est né à Nice en 1960. À huit ans, pour devenir indépendant et nourrir sa famille, il décide de publier des romans. Face aux refus des éditeurs (une demi-douzaine par mois) et aux menaces de ses parents, il est sur le point d'abandonner la littérature à dix ans et demi, lorsqu'il croise Greta Garbo dans un restaurant. Du hasard de cette rencontre naît l'idée d'un entretien imaginaire. De larges extraits paraîtront dans le courrier des lecteurs de Télé 7 Jours. Cette première publication inespérée sauve ses ambitions d'écrivain. Il reprend donc son stylo, ses enveloppes et le fichier des éditeurs parisiens.
Après quelques années consacrées au théâtre (il joue Sartre, met en scène Beckett, Anouilh, lonesco) et une brève carrière de critique littéraire pour enfants à FR3 Côte-d'Azur, il finit par trouver un éditeur qui s'intéresse à lui, en 1981, après treize ans de traversée du désert. On comprend donc son agacement lorsqu'on lui attribue une réussite rapide.
S'ensuit la publication de romans avec lesquels il touche un public de plus en plus large : Vingt Ans et des poussières (prix Prix Del Duca 1982), Poisson d'amour (prix Roger Nimier 1984), Les Vacances du fantôme (prix Gutenberg 1987), Un objet en souffrance (1991) qui marque son arrivée chez Albin Michel. En 1994, Un aller simple est couronné par le prix Goncourt. Depuis lors, avec des romans tels que La Vie interdite, La Demi-pensionnaire et L'Éducation d'une fée, son succès ne se dément pas. Au théâtre, il a reçu le Molière 1997 du meilleur spectacle musical pour son adaptation du Passe-muraille, avec Michel Legrand. Ses pièces lui ont valu le grand prix du théâtre de l'Académie française. Au cinéma, après Un aller simple (réalisé par Laurent Heynemann, avec Jacques Villeret, Lorànt Deutsch, Barbara Shulz) et L’Éducation d’une fée (réalisé par José Luis Cuerda, avec Ricardo Darin et Irène Jacob), ses romans Hors de moi et L’Évangile de Jimmy sont en cours d’adaptation aux États-Unis.
Les livres de Didier van Cauwelaert sont aujourd'hui traduits dans plus de vingt langues.
Le journal intime d'un arbre (éd. Michel Lafon, octobre 2011)
Présentation de l'éditeur
Il s appelait Tristan, il avait trois cents ans, il avait connu toute la gamme des passions humaines. Une tempête vient de l abattre, et c est une nouvelle vie qui commence pour lui. Planté sous Louis XV, ce poirier nous entraîne à la poursuite du terrible secret de ses origines. Des guerres de religion à la Révolution française, de l affaire Dreyfus à l Occupation, il revit les drames et les bonheurs dont il a été le témoin, le symbole ou la cause. Mais, s il est prisonnier de sa mémoire, il n en reste pas moins lié au présent, à travers ce qui reste de lui : des racines, des bûches, une statue de femme sculptée dans son bois, et les deux êtres qui ont commencé à s aimer grâce à lui... Comment « fonctionne » un arbre ? De quoi se compose sa conscience, de quelle manière agit-il sur son environnement ? Son récit posthume nous fait voir le monde, la nature et les hommes d une manière nouvelle, par le biais d une pensée végétale qui évolue au rythme d un véritable suspense. Captivant, drôle et poignant, Le Journal intime d un arbre apporte une réponse inédite à une question universelle : quelle est, pour un arbre comme pour un être humain, la meilleure façon de ne pas mourir ?
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