Henri Guaino: "Alain Juppé, c'est la politique des dîners en ville"

Henri Guaino a tâclé jeudi dans les Grandes Gueules Alain Juppé, le candidat à la primaire Les Républicains favori dans les sondages. Pour ce proche de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé qui exerce des fonctions est dans une campagne "d'image" et n'apportera pas "de neuf" à la politique.
Alain Juppé caracole dans les sondages mais sa popularité n'atteint pas Henri Guaino, pas séduit pas le candidat à la primaire de la droite. Henri Guaino ne cache pas son ressentiment ancien pour l'actuel favori à la primaire. Les deux hommes ont souvent eu des échanges électriques, Alain Juppé allant jusqu'à demander le départ de l'UMP de la plume de Nicolas Sarkozy à la suite d'un désaccord en mai 2014. Sans surprise, Henri Guaino ne votera pas pour Alain Juppé à la primaire, explique-t-il sur RMC Selon lui le candidat cumule d'ailleurs les défauts.
"Il fait partie des gens qui ont combattu le gaullisme au sein du RPR, c'était ringard. Il incarne pour moi le reniement de 95, j'ai suffisamment donné dans la campagne avec Philippe Séguin pour avoir ça sur l'estomac encore très longtemps. Il a éprouvé une méthode de gouvernement qui fait qu'au bout de six mois, la France était ingouvernable. Et aujourd'hui on recommence!", déplore Henri Guaino.
Pas de "vrai neuf" dans les idées d'Alain Juppé
Son programme ne le convainc pas non plus, pour lui Alain Juppé n'apporte pas "de vrai neuf, sinon les idées à la mode. C'est la politique des dîners en ville, celle de Macron", poursuit le député des Yvelines qui a décidé de ne pas se fier aux sondages.
"Ce que disent les sondages c'est bien gentil. On n'est pas dans une phase où les gens écoutent ce que les candidats disent, on est dans une phase d'image. On est aussi dans une époque d'amnésie. Tous les gens qui nous expliquent qu'on va faire très différemment, que tout va aller mieux avec eux, ils ont gouverné en général longtemps, au plus haut niveau depuis 40 ans", lance-t-il.
Va-t-il pour autant franchir le pas et se présenter à la primaire à son tour? "Ce que j'entends ne me plaît pas, donc je réfléchis", explique ce proche de Nicolas Sarkozy. "Il y a ceux qui préfèrent se déclarer avant de savoir s'ils peuvent sérieusement faire bouger les choses et ceux qui se disent qu'ils prendront une décision quand ils auront le sentiment que c'est sérieux".
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