Mon homme ne veut plus que j’aille vers lui
Christine souffre de l'absence de relations sexuelles avec son compagnon, qui la fuit par crainte de l'échec.
Christine : J’ai 46 ans et mon homme n’aime pas
beaucoup que j’aille vers lui. On fait de moins en moins l’amour et je ne sais
plus quoi faire, parce que je ne peux pas utiliser mes charmes pour le séduire.
On a commencé à être coincés parce qu’il ne venait pas vers moi, et en ce qui me
concerne je commence à être bloquée. J’ai l’impression de l’agresser dès que
je le touche, je ne me mets jamais nue devant lui. La gêne s’efface quand on
fait l’amour, mais l’approche est difficile.
Brigitte Lahaie : C’est sûr qu’il vous aime, mais il
n’a pas envie d’être dans une situation d’échec, donc il est dans l’évitement.
En attendant de retrouver une sexualité, maintenez la tendresse. Il ne faut pas
l’éloigner. Si vous éloignez aussi la tendresse, vous finissez par tomber dans
l’indifférence, vous tombez chacun dans votre bulle et ensuite quand la
sexualité pourrait redémarrer, elle ne redémarre plus parce qu’il y a de la
rancœur et de la distance. La tendresse a cet avantage d’évacuer les non-dits,
les rancœurs, et ce sont quand même des signes, des manifestations d’amour.
Sylvain Mimoun, (médecin gynécologue) : Je pense que le vrai problème est dans des soucis
d’érection de sa part. C’est ça qui fait qu’il peut se sentir agressé. Ce n’est
pas vous qui l’agressez, c’est le fait de se mettre en situation d’échec pour
lui. Quand vous vous approchez de lui, il se dit qu’il n’aura pas d’érection,
que ce sera un gâchis, donc il préfère éviter. Avant, il venait vers vous quand
il se sentait sûr de son érection. Ce que je dirais pour lui et pour tous les
hommes, c’est surtout de ne pas rester dans cette situation. Je pense qu’il
faut l’amener à consulter quelqu’un, en le focalisant sur l’aspect médical si cela doit le rassurer.
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