"Il faut casser la circulation du virus le plus vite possible": l'appel d'un épidémiologiste sur RMC
Le Dr. Martin Blachier, médecin de santé publique et épidémiologiste, était l'invité de RMC ce lundi matin et salue la décision de rendre le masques obligatoire dans les lieux publics clos pour endiguer au plus vite le frémissement du Covid-19.
La France connaît actuellement un léger regain du coronavirus. Hausse des recours à SOS médecins, hausse des passages aux urgences et du nombre de foyers épidémiques. La situation reste tout de même sous contrôle tentent de rassurer les autorités.
Le Dr. Martin Blachier, médecin de santé publique et épidémiologiste, était l'invité de RMC ce lundi matin et confirme que ce frémissement observé ces derniers est bien lié à nos comportements et à notre respect amoindri des gestes barrière.
"Il y a un effet vacances. La reprise est nationale, c’est la résultante de nos comportements. Il faut s’attendre à voir des clusters apparaître un peu partout. La circulation du virus s’intensifie et il faut essayer de la casser le plus vite possible avant que les services hospitaliers ne se mettent à recevoir de plus en plus de patients."
Un reconfinement ciblé ? "C'est juste une cloche que l'on pose à un endroit et dès qu'on la re-soulève ça va repartir"
Le praticien salue l'arrivée de la nouvelle règle du masque obligatoire dans les lieux publics clos. Il estime que les consignes doivent être précises pour que les Français l'acceptent plus facilement.
"Quand les consignes sont claires, elles sont respectées. En France si vous ne donnez pas une consigne claire les gens ne l’appliquent pas. (...) Un jour, peut-être, le virus disparaîtra, mais on en est loin."
Faut-il donc imaginer le pire avec un reconfinement ciblé voire national? Le Dr. Blachier n'y est pas du tout favorablement et doute de l'efficacité d'une telle mesure à cette heure.
"Je sais qu'on s'y prépare, il y a des plans de reconfinement qui sont travaillés. Ce n'est pas une mesure que je soutiens particulièrement, que ce soit total, ou partiel. C'est juste une cloche que l'on pose à un endroit et dès qu'on la re-soulève ça va repartir. A moyen terme ça me paraît infaisable."
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