"Il s'est introduit chez nous, a tiré sur le coq et l'a achevé avec une barre de fer": sur RMC, le propriétaire du coq Marcel évoque un événement traumatisant

Le propriétaire du coq Marcel, tué par un voisin, déplore un événement traumatisant et veut combattre les atteintes à la ruralité, qu'elles s'attaquent aux activités humaines ou aux animaux.
Un habitant de Vinzieux en Ardèche a été condamné lundi à 5 mois de prison avec sursis pour acte de cruauté. En mai dernier en plein confinement, il avait abattu le coq de ses voisins, Marcel, avant de l'embrocher sur une barre de fer. L'homme qui était excédé par les chants du coq a reconnu les faits, il a aussi écopé d'une amende de 300 euros et d'une interdiction de port d'arme pendant trois ans.
Une condamnation qui soulage le propriétaire du coq qui ne veut cependant pas que l’on minimise les faits : "Cette affaire qui peut prêter à sourire est relativement grave. On a quand même eu une personne qui par trois fois est rentrée dans notre propriété a déversé un produit toxique sur nos produits alimentaires puis est revenu avec une arme à feu pour l’achever avec une barre de fer", assure ce mardi sur RMC Sébastien Verney, l’ancien propriétaire du coq Marcel.
"C’est un traumatisme pour ma famille, ce coq était un animal cher à mes enfants et le fait que quelqu’un rentre armé chez vous, c’est toujours traumatisant", ajoute-t-il.
"Les atteintes aux animaux de la campagne sont souvent peu condamnées"
Si Sébastien Verney se félicite que justice soit rendue, il espère que ce jugement permette de combattre les attaques contre la ruralité: "Les atteintes aux animaux de la campagne et aux activités des hommes comme les agriculteurs sont souvent peu condamnées car il n’y a pas de coupables. C’est un message envoyé à toutes ces atteintes".
En attendant, le voisin est toujours là et la situation ne semble pas tout à fait apaisée. "Il a émis des regrets mais n’a eu aucune excuse malgré le traumatisme que cela a entraîné par rapport à notre famille. C’est un de nos grands regrets". Un nouveau coq devrait bientôt rejoindre la famille de Sébastien Verney.
Ce n’est pas la première fois qu’un coq fait l’actualité judiciaire. En 2019 sur l’Île d’Oléron, des voisins s’étaient plaints de Maurice, trop bruyant à leur goût. La justice avait donné raison à l’animal et ses propriétaires. Cette affaire avait poussé plusieurs députés à déposer une proposition de loi sur le patrimoine sensoriel des campagnes française. Concrètement, les bruits et les odeurs de la ruralité ne pourront plus être la cause de plaintes pour troubles du voisinage. Le texte a été largement adopté à l’Assemblée nationale et est en cours de relecture au Sénat.
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