Il voulait vendre sa maison pour rejoindre sa femme en maison de retraite: la colère de Roland, 88 ans, victime de squatteurs

Fin septembre, les serrures de cette maison de Toulouse ont été changées par quatre squatteurs: depuis, ils y vivent en toute illégalité.
Une histoire kafkaïenne à Toulouse. Roland, 88 ans, ne peut plus accéder à sa maison, occupée par des squatteurs. Ce retraité comptait pourtant la vendre pour pouvoir rejoindre sa femme, âgée de 91 ans, en maison de retraite.
La colère de Roland est immense. Il n’accepte pas que sa maison soit toujours occupée: "Ah c’est affreux, moi je trouve que cela ne devrait pas exister. Je ne peux pas accepter ça. Moi, j’ai toujours été honnête. Je ne peux pas accepter que des gens étrangers entrent dans une maison comme cela, sans rien faire".
Seulement voilà, les serrures de son domicile ont été changées fin septembre par 4 squatteurs qui vivent dans sa maison depuis cette date. Et la Justice n’a pas souhaité les expulser en cette période de trêve hivernale, prolongée jusqu'au 31 mai 2021, cette année.
"Il faut que je sois avec ma femme"
Une maison occupée depuis septembre, et qu’il ne peut toujours pas vendre: "Je veux vendre la maison pour avoir un peu d’argent de manière à aller à la maison de retraite le plus longtemps possible avec ma femme. Parce qu’elle est toute seule, elle commence à perdre un peu la tête, il me faut être avec elle".
Pour Roland, très combattif depuis le début de cette affaire, cette situation est encore plus compliquée avec la crise sanitaire: "C’est la première fois qu’on se sépare. Vous vous rendez compte depuis 65 ans, c’est la première fois, vous imaginez donc le chagrin qu’elle a".
Un scénario totalement invraisemblable dans lequel le ministère du Logement indique être "entré en contact avec la famille, pour trouver une solution".
La Justice a estimé que les squatteurs ne sont pas expulsables avant la fin de la trêve hivernale. Par ailleurs, le juge de l'affaire a considéré que la maison squattée n'était "plus la résidence principale" du propriétaire. Roland avait en effet loué un appartement près de l'Ehpad de son épouse, mais revenait régulièrement chez lui.
Roland espère qu’ensuite ils partiront de manière à vendre son bien et rejoindre Odile à la maison de retraite le plus rapidement possible.
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