"Il y a trois semaines nous ne voyions même plus de cas suspects": les généralistes inquiets du rebond du Covid

En Mayenne, mais également en Bretagne, en Nouvelle-Aquitaine et en région PACA, l'augmentation du nombre de cas observés inquiète les médecins généralistes.
C'est la grosse inquiétude en ce début d'été de vacances scolaires. Les déplacements, les départs en vacances vont-ils accélérer la propagation du coronavirus en France? Les dernières cartes de circulation du coronavirus publiées en fin de semaine dernière par Santé Publique France montrent que les régions de la côte Atlantique et de l'arc méditerranéen sont en train de subir un "frémissement", un léger rebond des infections.
Le taux de reproduction est largement supérieur à la moyenne par exemple en Nouvelle-Aquitaine et en Provence-Alpes-Cotes-d'Azur, mais aussi en Bretagne où les chiffres publiés par l'Agence régionale de Santé mercredi soir montrent une large dégradation de la situation. 110 cas positifs ont été recensés en 5 jours, depuis vendredi dernier.
L'épidémie de coronavirus semble donc se déplacer vers l'Ouest et le Sud
Après avoir touché fortement les Hauts-de-France, le Grand-Est et l'Île-de-France au mois de mars, l'épidémie de coronavirus semble donc se déplacer vers l'Ouest et le Sud.
Jamais depuis le début de la crise de sanitaire, les médecins du Finistère n'avaient vu défiler dans leur cabinet autant de patients positifs au covid-19. 48 cas supplémentaires depuis vendredi, selon l'ARS. Une réalité à laquelle est confrontée le docteur Thomas Couturier, médecin généraliste à Quimper.
"C'est simple, il y a deux trois semaines nous ne voyions plus de cas suspects de Covid ou de Covid positifs, maintenant nous en voyons régulièrement un ou deux. Le déconfinement a eu lieu, les vacances ont débuté, il est fort logique que des patients peu symptomatiques ou asymptomatiques venant passer des vacances apportent le virus avec eux et favorise sa dissémination."
"Le taux d'immunisation de la population française est très faible"
C'était presque prévisible selon le Professeur Djillal Annane, le chef du service réanimation à l'hôpital de Garches, en région parisienne.
"Le taux d'immunisation de la population française est très faible. Dès lors que le virus circule et rencontre des gens qu'il n'a pas encore rencontré, ces personnes vont se retrouver infectées."
Dans ces conditions, le port du masque est vraiment nécessaire, selon les deux médecins, sans forcément attendre qu'il devienne obligatoire dans les lieux publics clos, le 1er août.
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