Incendie de la cathédrale de Nantes: incompréhension des fidèles après l'incarcération d'un bénévole du diocèse

Agé de 39 ans, ce bénévole avait été placé 24 heures en garde à vue juste après les faits. Il a reconnu dimanche avoir allumé les trois feux dans la cathédrale. Rwandais réfugié en France, il demandait sa régularisation. Les motifs de son acte sont pour le moment inconnus.
Un homme mis en examen et placé en détention provisoire après l'incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale de Nantes le 18 juillet dernier. Il s'agit d'un bénévole du diocèse chargé de fermer l'édifice, qui était soupçonné depuis le début par les enquêteurs d'être à l'origine du sinistre.
Dimanche soir à l’église Saint Similien, qui se trouve à peine 600 mètres de la cathédrale de Nantes, se déroulait la messe qui devait normalement avoir lieu dans la cathédrale, fermé au public depuis l’incendie. Pour la plupart des croyants présents, c’est un début de connaître l’origine du feu, mais on est encore loin du soulagement. Le geste suscite beaucoup d’incompréhension.
La messe du dimanche soir, Xavier Pierre et ses deux filles, la suivent habituellement dans la cathédrale. “Heureusement Nantes à beaucoup d’églises”, indique le père.
Ce dimanche, Xavier Pierre a appris les aveux du bénévole de la cathédrale, mais lui comme les autres croyants ne sont pas en colère.
“Il y a d’abord le pardon et surtout l’incompréhension parce que cette église, c’était aussi la sienne puisqu’il y œuvrait. Je ne suis pas là pour le condamner ou le juger, s’il a été conduit à cet acte, je suppose qu’il s’est joué des choses, inexplicables pour moi, mais auxquelles on trouvera peut-être des explications”, estime-t-il.
Pas d'explication à son geste
Des explications et peut être des remises questions pour Florence, organiste à Nantes.
“Il avait vraisemblablement le pouvoir d’ouvrir et de fermer l’église, ce qui est étonnant d’ailleurs. On ne peut pas imaginer un musée d’Etat ouvert et fermé par un bénévole. Y a un truc bizarre. Même les cathédrales qui sont des musées d’Etat aussi sont à la merci des bénévoles”, regrette-t-elle.
D’après des sources policières, l’homme en détention provisoire, n’a toujours pas donné d'explication à son geste
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