Incidents lors de la manifestation pour Adama Traoré: Sibeth Ndiaye appelle à l'apaisement

La porte-parole du gouvernement s'est exprimée à l'issue du conseil des ministres, ce mercredi.
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a appelé à "l'apaisement" mercredi, au lendemain d'un rassemblement interdit organisé à Paris à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation.
18 personnes ont été interpellées au cours d'incidents survenus en marge de cette manifestation qui a eu lieu dans le contexte de celles organisées aux Etats-Unis et dans d'autres pays après la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc aux Etats-Unis le 25 mai. Le décès d'Adama Traoré a été "un drame" qui suscite "une émotion légitime encore très présente dans notre pays", a déclaré Sibetg Ndiaye à l'issue du conseil des ministres.
La manifestation de mardi soir, qui a réuni 20.000 personnes, "n'avait pas été interdite pour son objet mais pour des raisons sanitaires" liées à l'épidémie de coronavirus, a souligné la porte-parole. Elle n'a pas fait l'objet d'une discussion en conseil des ministres, a-t-elle précisé, rappelant qu'une instruction judiciaire était en cours. "Nous faisons toute confiance à la justice pour faire tous les éclaircissements et le cas échéant un procès, s'il y a lieu d'être, sur cette affaire", a-t-elle dit.
"Pas de violence d'Etat"
"Cette manifestation, bien qu'interdite, s'est déroulée pour la majeure partie du temps dans le calme. En fin de manifestation il y a eu des événements qui sont évidemment condamnables et tout à fait regrettables, les forces de l'ordre sont intervenues avec mesure", a-t-elle estimé. "Il n'y a pas de violence d'Etat instituée dans notre pays. Quand il y a des incidents, quand il y a des fautes qui sont commises par des membres des forces de l'ordre, il y a des enquêtes et le cas échéant des sanctions lorsque des fautes sont avérées", a-t-elle ajouté.
Entre la France et les Etats-Unis, les situations "ne sont pas tout à fait comparables, ni sur le plan de l'histoire ni sur l'organisation de la société. J'appelle à aborder ces sujets avec énormément de prudence", a-t-elle conclu.
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