Interdiction de la fessée: "La violence éducative est le terreau de la maltraitance", dénonce Maud Petit

Le Sénat doit voter une proposition de loi pour interdire les "violences éducatives ordinaires". S'il adopte la proposition de loi, la "fessée" sera donc interdite.
C’est un débat qui dure depuis des années. Pourtant, ce mardi, le Parlement pourrait clore le débat autour de la "fessée". Le Sénat doit voter une dernier fois la proposition de loi déjà adoptée par l’Assemblée nationale qui doit interdire les "violences éducatives ordinaires".
Si la France devrait donc être le 56e pays à interdire la "fessée", le débat existe toujours. Pour certains, cette loi va en quelque sorte infantiliser les parents. De plus, ils veulent vraiment faire la distinction entre la maltraitance et la "fessée".
Mais pour la députée Maud Petit, avec cette loi, les choses seront claires.
"Une violence est une violence. Il n’y a pas de petite ou de grande violence, il n’y a plus de droit de correction. On ne frappe pas un adulte, on ne frappe pas un enfant", affirme la députée Modem qui précise que "la violence éducative est le terreau de la maltraitance".
Une loi soutenue par le gouvernement
Selon la Fondation pour l'Enfance, 85% des parents français ont recours à des violences dites éducatives.
La proposition de loi a reçu le soutien sans réserve du gouvernement. Devant les députés, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait argué qu'"on n'éduque pas par la peur" et que cette violence "prétendument éducative" a des "conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant".
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