Interdiction de vapoter au travail: "C'est idiot, mes collègues ne se sont jamais plaints"

Depuis ce dimanche, il est interdit de vapoter dans les entreprises. Une interdiction que ne comprend pas Fabien, un Marseillais qui a toujours vapoté au travail et qui n'a pas l'intention de remiser sa cigarette électronique.
Fabien a 38 ans. Il travaille en open space dans une entreprise de Marseille, dans le secteur de l'édition. Il a abandonné la cigarette il y a trois ans pour vapoter.
"Avant de vapoter au sein de l'open space la première fois, j'avais demandé à mes collègues si cela ne les dérangeait pas. Et aujourd'hui, bien que cela soit dorénavant interdit, personne n'est venu me demander d'arrêter. D'ailleurs, personne ne s'est jamais plaint. Peut-être que cela viendra un jour, mais en attendant cela a été une journée comme les autres. Même moi, je n'avais pas pensé à l'interdiction, j'ai vapoté comme je le fais d'habitude, par réflexe.
Je peux comprendre que l'odeur de la cigarette gêne, mais la vapeur libérée par la cigarette électronique n'est pas gênante, je la trouve même plutôt agréable et discrète. Moi j'ai opté pour du liquide mentholé. Ça diffuse une odeur de menthe autour de moi, c'est quand même plus agréable que certaines odeurs corporelles de fin de journée (rires).
"On va perdre en productivité"
Je trouve cette interdiction idiote. Il a été reconnu que vapoter était moins dangereux pour sa santé et celle de son entourage. Ça m'a permis d'arrêter de fumer. Je ne vapote que très peu au bureau, une petite taffe de temps en temps, et ça me permet de rester à travailler à mon bureau. S'il faut que je sorte pour vapoter, je vais perdre en productivité, c'est sûr. Sortir pour trois taffes de cigarette électronique, puis repartir bosser, pour ensuite repartir vapoter… C'est de la perte de temps.
Mais bon, c'est la tendance, aujourd'hui on interdit tout, même ce qui ne gêne pas les autres. Il aurait fallu laisser de la souplesse aux entreprises: celles qui veulent l'interdire l'interdisent, les autres la tolèrent, point. Moi, je pense que je vais continuer comme je le fais, discrètement, jusqu'au jour où ma hiérarchie me demandera d'arrêter."
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