Face à la crise provoquée par le Covid-19, cette coiffeuse dort désormais dans son magasin de Nice

TEMOIGNAGE RMC - Avec le confinement, Virginia n'arrivait plus à payer le loyer et a donc installé son lit dans son salon de coiffure.
Les commerces non-essentiels vont pouvoir rouvrir dès samedi avec un protocole sanitaire strict qui limite le nombre de clients. Pour beaucoup, c’est un soulagement, mais les conséquences de la crise sont toujours là.
À Nice, Virginia Begnis, une coiffeuse du centre-ville, s’est vue forcée de quitter son appartement faute de pouvoir payer son loyer. Elle a donc installé son lit dans son salon de coiffure.
“J’ai pris la décision de me rapatrier sur mon lieu de travail parce qu’au fur et à mesure, voyant la trésorerie fondre comme neige au soleil, je me suis dit il n’y a qu’un seul moyen, c’est que je puisse venir exercer dans mon salon et aussi pour me protéger du virus. Je me suis dit que si je ne me déplaçais pas, j’avais moins d'interaction avec l’extérieur”, explique-t-elle.
Ravie de retrouver sa clientèle
Elle affirme avoir besoin de travailler, car elle ne peut plus assumer à la fois le loyer de l’appartement en plus de celui du salon de coiffure.
“C’est mathématique impossible. Il ne faut pas être Einstein pour comprendre que si vous avez 2000 euros à payer pour le salon et le logement, il faut couper en deux.
On doit réduire son train de vie alors que ça devrait être légitime d’avoir un appartement. Mais j’ai opté pour la version travail. Mais j’ai l’impression que c’est une économie de guerre”, affirme-t-elle.
Elle est ravie de retrouver ses clients à partir de demain, car elle assure que ce sont eux qui la soutiennent. “Ce sont eux qui ne veulent pas me voir disparaître et chaque jour, ils me le rappellent quand il passe devant mon commerce. Ça peut être un bonjour, un petit geste… Ils feraient n’importe quoi pour que je reste en place”, confie-t-elle.
Elle se dit "au garde-à-vous" pour la réouverture de demain.
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