"J'ai mis toutes mes économies dans ce commerce, je suis obligée de bosser": Marie, esthéticienne, continue d'exercer clandestinement malgré le confinement

Certains commerçants considérés comme "non-essentiels" et assujettis à une fermeture, continuent pourtant d'exercer leur activité. Le tout en toute illégalité, s'exposant à de lourdes amendes.
Ils baissent le rideau mais ils travaillent quand même. Depuis le confinement, tous les commerces dits "non essentiels" ont l'interdiction d'ouvrir leur porte. Le gouvernement pourrait décider d'ici jeudi de "rouvrir un certain nombre de commerces si la situation sanitaire le permet" mais pour l'instant, le confinement reste en vigueur.
Pourtant, certains coiffeurs continuent à exercer à domicile clandestinement, tout comme certaines esthéticiennes. C’est le cas de Marie qui tient un salon à Paris et qui n'a pas arrêté de travailler, elle exerce de façon clandestine.
Tenant un commerce non-essentiel elle n'a pas le droit de recevoir de clients et pourtant : "Aujourd’hui j’ai fait six clientes. Je ne prends que celle que je connais très bien, elles ont mon numéro de portable", explique-t-elle à RMC. "Même si on est confinés on a besoin encore plus de prendre soin de nous et de faire des choses pour nous", plaide Cécile une cliente.
"Le rideau est baissé"
Chaque soin au salon se fait en toute discrétion à l'abri des regards : "Le rideau est baissé. J’ai même 'krafté' la vitrine pour pas qu’on ne puisse voir à l’intérieur. Je suis hors-la-loi, oui".
Une vraie prise de risque pour Marie mais c'est une question de survie pour son établissement : "C’est une question de survie, j’ai ouvert mon commerce il y a quatre ans, j’y ai mis toutes mes économies, je suis obligée de bosser. Il faut bien que j’aille acheter à manger et je ne me laisserai pas abattre".
Marie risque une amende de 135 euros, une fermeture immédiate de son établissement et en cas de récidive une amende de plusieurs milliers d'euros.
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