Jacques-Antoine Malarewicz, l'invité de 15h30 du 05/09

Jacques-Antoine Malarewicz, psychiatre, thérapeute du couple et auteur de "Repenser le couple. Hommes et femmes: comment vivre à 2 aujourd'hui", éd. Livre de poche
Psychiatre et psychothérapeute spécialisé dans les thérapies de couples, Jacques-Antoine Malarewicz commence par dresser le portrait des couples dits modernes, dans notre société : un rappel fort utile lorsqu'on sait que les rapports dans le couple ont plus changé en l'espace de ces trente dernières années qu'ils ne l'ont fait au cours des siècles précédents ! Le décor des rapports entre hommes et femmes ainsi planté, il s'attaque aux principaux problèmes relationnels du couple. Pourquoi les femmes se sentent abandonnées et pourquoi les hommes sont aux abonnés absents ? Là est la question ! Pour y répondre, l'auteur s'appuie sur divers témoignages à travers lesquels le lecteur ne manquera pas de se reconnaître. Plus qu'un guide pratique pour aider hommes et femmes à renouer, ce livre est une invitation à la réflexion. Pour réussir son couple, il faut déjà savoir ce que l'on attend de lui et c'est justement l'objet de cet ouvrage ! À lire et surtout, à méditer…
Aujourd'hui, dans le cadre de notre semaine spéciale SEXE ET ARGENT, Brigitte Lahaie ouvrira le débat suivant avec JACQUES-ANTOINE MALAREWICZ :"Lst-ce que les hommes se sentent diminués lorsqu’ils gagnent moins d'argent que leurs conjointes?"

Quatrième de couverture
"Le psychothérapeute que je suis a fréquemment l’impression de vivre au milieu d’un monde de femmes que les hommes ont déserté ou, pis, abandonné. C’est pour cela que je me suis longtemps posé la question du devenir de ces hommes, de ces pères, de ces époux.
Le couple subit une profonde mutation. Les conséquences en sont bien plus apparentes pour l’homme que pour la femme. Il est par ailleurs plus facile de condamner l’absent, et donc de plaindre la présente, que de renvoyer dos à dos l’une et l’autre comme étant les acteurs d’une même logique qui, à bien des égards, les dépasse souvent. J’en suis arrivé à la conclusion que le véritable absent, dans cette histoire, est le lien de couple. Celui-ci a tout simplement disparu. Il s’ensuit que la femme a le sentiment de “tout” porter alors que l’homme fait figure de déserteur. Cela nous conduit à définir un modèle possible d’homme et de femme, lesquels, me semble-t-il, ont tendance à se compléter pour construire ensemble ces nouvelles formes de couple. Dans ce contexte, nous choisirons deux “images”: l’ordinateur et une statue de Vierge Marie.
Pour l’homme, l’ordinateur renvoie à ce qui modèle de plus en plus le fonctionnement de notre société, donc nos manières de penser et d’interagir. Il n’est pas absurde d’envisager que cet outil “pollue” nos manières d’être d’autant plus efficacement que le recul nous manque pour en évaluer les conséquences. Je prends donc la liberté d’en faire l’hypothèse pour mieux tenter d’en prévenir les conséquences dans l’intimité de nos relations affectives.
Pour la femme, le mythe beaucoup plus “chrétien” que “judéo” de la mère/vierge universelle me semble rejoindre une réalité nouvelle. Les progrès de la biologie ainsi que des avancées socio-économiques facilitent grandement cette résurgence. Le mythe nous façonne – façonne nos compagnes –, là aussi avec d’autant plus d’efficacité que, dans nos sociétés, une bonne partie de notre identité se joue dans la filiation, et donc dans la sexualité.
Je fais donc l’hypothèse, radicalement simplifiée ici, que les liens conjugaux tendent à disparaître pour se jouer en dehors du couple, dans la réussite sociale pour l’homme et dans certaines formes de maternité et de maternage pour la femme."
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