Grégory a entretenu une liaison avec sa voisine alors qu'il était en prison.
Grégory : J’ai 30 ans et j’ai eu une relation avec ma voisine. A
seize ans, ma mère avait invité ma voisine à une réunion, j’avais flashé sur
elle. Je suis allé en prison et je communiquais par courrier avec la famille,
jusqu’au jour où c’est ma voisine qui a commencé à directement m’écrire. On a
commencé à entretenir une relation, à se voir, elle m’a beaucoup soutenu
pendant un an et demi, jusqu’au jour où je ne reçus plus de courrier. J’ai
envoyé ma mère voir la raison de son silence et il s’est avéré que son mari
était tombé sur une de mes lettres. Elle était ensuite là à ma sortie mais
après tout ça, je la voyais tous les jours, y compris son mari et ses enfants,
qui me haïssaient. Ils ont divorcé et déménagé, et j’ai fini par la retrouver
récemment, mais elle était à nouveau engagée avec un autre homme.
Brigitte Lahaie : Je crois que l’essentiel est là, dans ces
moments où l’on est quand même terriblement seul, j’imagine que ça a été un
vrai rayon de soleil pour vous. Ça a quand même été une belle histoire, elle
vous a certainement aidé, et sûrement parce que ça s’est construit à distance.
Je crois que ça restera pour l’un et pour l’autre une belle histoire.
Gonzague
de Larocque-Latour (médecin sexologue): Vous étiez ici dans une
relation épistolaire, qui se fait et qui s’inscrit dans le temps. Les relations
épistolaires sont souvent des relations très intenses, parce qu’on attend, et il
y a une excitation dans cette attente. C’est déjà une relation à travers ces
échanges de lettres.