"Je demande pardon pour mon comportement, mais pas pour quelque chose que je n’ai pas fait": au procès des attentats de 2015, les derniers mots des accusés

Les juges doivent rendre leur verdict mercredi après plusieurs mois d'audiences au procès des attentats de janvier 2015. Lundi, les accusés ont pu s'exprimer pour la dernière fois.
La dernière journée du procès des attentats de janvier 2015 a eu lieu lundi à devant cour d'assises spéciale de Paris. Un procès historique qui a commencé en septembre dernier et a été plusieurs fois prolongé, notamment après la découverte de plusieurs cas de contamination au coronavirus parmi les accusés, dont Ali Riza Polat, le principal accusé. Lundi, les avocats de la défense ont fini leurs plaidoiries puis le président de la cour d’assises a donné, comme la loi l’y oblige, une dernière fois la parole aux accusés
"Ce sont vos derniers mots", a-t-il rappelé. Tour à tour, les accusés ont tous exprimé leur compassion pour les victimes. Un discours est sorti du lot, celui d’Ali Riza Polat habitué à faire parler de lui: "Je peux demander pardon pour mon comportement au procès, mais je ne peux pas pour quelque chose que je n’ai pas fait", a martelé l’accusé dans son style toujours aussi belliqueux, "Je ne comprends pas, je ne comprends pas", a-t-il répété.
"J’ai confiance en la justice française"
Une incompréhension qu’on retrouve dans la bouche de ses co-accusés, aucun d’entre eux n’aurait eu connaissance du projet terroriste. Ce sera aux juges de le déterminer: "J’ai confiance en la justice française", assure fébrilement Saïd Maklouf l’un des accusés, mais on sent que c'est la peur qui domine ces hommes dans le box.
"Il faut me croire je n’ai rien à voir avec ça", dit dans un sanglot Nezar Mikaël Pastor Alwatik, l'ancien codétenu d'Amedy Coulibaly. Les avocats généraux ont requis de 5 ans de prison à la perpétuité. Les 14 accusés sont soupçonnés de soutien logistique aux frères Kouachi et à Amedy Coulibaly, auteurs des attaques qui ont visé la rédaction de Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et un supermarché parisien Hyper Cacher, faisant au total 17 morts. Le verdict est attendu mercredi.
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