"Je passe ma vie à courir": ces Français qui s'adaptent malgré tout au couvre-feu à 18h

Dans le Var, c’est déjà le cas depuis mardi. Alors on se presse notamment dans les rues de Toulon, pour rentrer chez soi en temps et en heure.
Cela pourrait faire partie des annonces du Premier ministre, Jean Castex, ce jeudi soir: un couvre-feu dès 18 heures généralisé sur tout le territoire. 25 départements où la circulation du virus est plus importante sont déjà soumis à cette mesure.
Un couvre-feu avancé qui chamboule bien des vies. Un chariot plein qui slalome en dérapage contrôlé, aux commandes Karine, qui sort du supermarché. “Je ne fais que courir. Ma vie, c’est courir, ma maman aurait dû m'appeler Forest”, ironise-t-elle.
>> A LIRE AUSSI - Couvre-feu dès 18h dans toute la France: vers un nouveau tour de vis en coulisses
Elle sera bien chez elle pour 18 heures avec le sentiment du devoir accompli.
“J’ai fait des sacrés courses pour tenir le plus longtemps possible, c’est-à-dire à peu près une semaine avec les deux enfants. C’est épuisant mais bon, on s’adapte, on n'a pas le choix”, indique-t-elle.
Dans son salon de coiffure, le coup de chaud, Christelle le connaît au propre comme au figuré, sèche-cheveux à la main, elle finie les mèches d’une cliente. “Là, je chauffe un peu pour que ça accélère pour la prise, sinon elle devra repartir avec les papillotes à la maison”, plaisante-t-elle.
Un besoin d'organisation
Avec le couperet d’un couvre-feu, ses yeux sont constamment rivés sur l’horloge.
"C’est un peu compliqué parce qu’il faut prévoir déjà en début d’après-midi s’il y a des grosses techniques, en fonction des cheveux. Pour qu’on puisse avoir fini avant 18 heures”, explique-t-elle.
18 heures sonne. Guidés par leurs estomacs, les derniers clients se ravitaillent en boulangerie. “Une baguette, deux quiches. De quoi faire quelques sandwiches, ça ira bien pour ce soir”, détaille un client.
Très vite, les rues se vident, les rideaux se tirent, et la ville se fige jusqu’au lendemain matin.
Votre opinion