Jean-Baptiste Djebbari: "L'Etat demande à Airbus de faire en sorte qu'il y ait le moins de départs contraints"

Le secrétaire d'Etat aux Transports était l'invité de RMC en direct. Il répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Les dispositifs d'aide de l'Etat devraient permettre de "sauver" 2.000 emplois, sur les 5.000 postes qu'Airbus entend supprimer en France, a assuré mercredi le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
Face à Jean-Jacques Bourdin, en direct sur RMC, il a indiqué qu'"Il est envisagé au niveau mondial 15.000 suppressions d'emplois, dont 5.000 en France, mais ça ne tient pas compte des différents dispositifs d'Etat, et des dispositifs d'entreprise".
"On a fait les calculs cette nuit", a-t-il assuré: "Si vous mettez en place l'activité partielle longue durée (...), c'est 1.500 emplois qui seraient sauvés" en France, où Airbus employait 49.000 personnes fin 2019. "On investit aussi massivement sur l'avion de demain, la nouvelle génération d'avions verts, sobres en carbone, c'est 500 emplois qui vont être sauvés pour Airbus. Déjà 2.000 emplois!"
S'ajoutent, selon lui, "les dispositifs d'entreprise: le volontariat, les départs volontaires, les congés formation..." "L'Etat demande à Airbus de faire en sorte qu'il y ait le moins de départs contraints, le moins de licenciements secs possible", a-t-il insisté.
"Je veux être un homme politique réaliste", a-t-il ajouté: "Airbus a vu au même moment et partout dans le monde ses commandes annulées ou stoppées, et Airbus envisage une activité réduite à 60% pendant deux ans. Il y a un contexte." Airbus a annoncé mardi la suppression d'environ 15.000 postes, soit 11% de ses effectifs, dont 5.100 postes en Allemagne, 5.000 en France, 1.700 au Royaume-Uni, 900 en Espagne et 1.300 sur les autres sites du groupe dans le monde.
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