Jean-Claude Romand libéré : "Si j'étais dans une situation similaire, je n’accepterai pas que le meurtrier de ma famille sorte"

Alors que Jean-Claude Romand, condamné pour le meurtre de sa femme, ses deux enfants et ses parents, doit être libéré après 26 ans de prison, Zohra Bitan estime que sa libération peut causer du tort aux proches des victimes.
Après 26 de détention, Jean-Claude Romand le faux médecin de l'OMS, condamné en 1996 pour le meurtre de son épouse, leur deux enfants et ses propres parents, va bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle. Une décision difficile à vivre pour son ex-beau-frère Emmanuel Crolet, le frère de son épouse.
"Ce genre d'acte ne s'efface jamais"
"S'il avait de la compassion vis-à-vis de ses victimes et vis-à-vis de nous, il aurait accepté de purger sa peine, la perpétuité, au moins jusqu'à 30 ans", a-t-il assuré vendredi matin sur RMC.
Un sentiment partagé par Zohra Bitan habituée du monde carcéral où elle participe à des programmes de réinsertion: "Je pense que ce genre d’acte ne s’efface jamais, le temps n’efface rien, 26 ans après les gens souffrent encore sûrement. De le savoir dehors, cela peut causer chez eux encore plus de souffrances, c’est même certain", a-t-elle assuré sur le plateau des GG.
"Je n’accepterais pas que le meurtrier de ma mère sorte"
"Je ne comprends pas pourquoi la justice à chaque fois, a une étape et dans cette étape a plusieurs branches avec toujours des circonstances différentes pour chacun. Si j’étais dans une situation comme celle-là, je n’accepterais pas que le meurtrier de ma mère, ma sœur ou mon frère sorte, a ajouté Zohra Bitan.
Pendant plus de 15 ans, Jean-Claude Romand avait menti à ses proches, assurant travailler comme médecin à l'OMS en Suisse. En 1993, acculé alors que sa femme et l'un de ses amis étaient proches de découvrir la vérité, il avait tenté de se suicider après avoir tué son épouse, ses enfants et ses propres parents et après avoir essayé d'assassiner sa maîtresse.
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