Jean-François Balaudé, président de la fac de Nanterre: "Je regrette d'avoir eu à appeler les CRS"
Fermée ce lundi à la suite de l'intervention des CRS, l'université de Nanterre a rouvert ses portes ce mardi matin. Le président de la fac, Jean-François Balaudé était l'invité de Bourdin Direct.
Journée mouvementée à la fac de Nanterre ce lundi. Les CRS sont intervenus après le blocage d'un bâtiment et l'université a été fermée. Elle a rouvert ses portes ce mardi matin, a assuré le président de l'université, Jean-François Balaudé, invité dans Bourdin Direct.
Le président revient sur son choix de faire intervenir les CRS: "Je l'ai fait parce que nous avions une occupation par effraction d'un bâtiment de l'université par un groupe non identifié mais ayant posté dans la nuit une plateforme de revendications qui nous ont amené à penser qu'il ne s'agissait pas d'opposition à la loi ORE [loi de réforme d'accès à l'université, ndlr] mais à une plateforme de revendications extrêmement larges qui faisait penser à un mouvement radical autonome".
"La décision que j'ai prise est exceptionnelle"
Jean-François Balaudé regrette d'avoir eu à prendre cette décision: "Le symbole de CRS sur le campus est fédérateur, car on ne doit pas avoir de CRS sur le campus et je suis le premier à le penser. La décision que j'ai prise est exceptionnelle je regrette d'avoir eu à la prendre et j'espère que ce sera la première et unique fois".
Quant aux partiels, Jean-François Balaudé assure qu'ils auront bien lieu: "Il y a eu des blocages de bâtiments réguliers à Nanterre, ils ont été tolérés mais les cours ont toujours eu lieu. Les partiels ont vocation à se tenir. La plateforme de revendications réclame 12/20 pour tous les étudiants alors que les cours se sont tenus. Lorsqu'il y a eu des blocages, il n'était pas impossible d'aller suivre les cours".