Jean-François Copé défend le droit de l'UMP à débattre de tout
PARIS (Reuters) - Jean-François Copé a défendu mercredi le droit de l'UMP à débattre de tous les sujets, déclarant que le parti majoritaire était...
PARIS (Reuters) - Jean-François Copé a défendu mercredi le droit de l'UMP à débattre de tous les sujets, déclarant que le parti majoritaire était dans son rôle de préparation des échéances électorales à venir.
Le secrétaire général de la formation a en outre reproché au Premier ministre François Fillon d'avoir tenu des propos blessants en jugeant que le débat ouvert par Christian Jacob sur la pertinence de l'embauche à vie des fonctionnaires n'était "pas franchement utile".
"Le rôle d'un parti politique, c'est de débattre. Un parti politique qui ne débat pas est un parti qui se meurt lentement", a-t-il dit lors du point de presse hebdomadaire de l'UMP.
"C'est vrai que depuis ces dernières semaines, nous en avons lancé un certain nombre", a-t-il indiqué, évoquant la remise en cause des 35 heures ou les propositions de Christian Jacob, un de ses proches.
"D'autres vont suivre. Le fait que ça déclenche ici ou là des prises de position des uns et des autres montre combien tout ça est indispensable", a ajouté Jean-François Copé.
"Chacun doit être dans son rôle", a-t-il encore dit : le gouvernement "dans l'action du quotidien", le parti et ses groupes parlementaires "à la fois dans le soutien du gouvernement mais aussi dans la préparation des échéances futures et notamment l'élection présidentielle".
Interrogé sur les propos de François Fillon sur Christian Jacob, il a dit avoir "compris" que le Premier ministre était d'accord avec les propositions du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, "mais pas avec l'interprétation journalistique qui en a été faite".
"Du coup, je ne vois pas où sont les divergences", a-t-il poursuivi, pour ajouter toutefois : "Jamais, pour ce qui me concerne, je me permettrais de dire d'une mesure préparée par le gouvernement qu'elle est inutile".
"Je trouve le terme un peu blessant. Je ne peux pas imaginer que cette formule ait été employée par le Premier ministre".
Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, a pour sa part jugé à la sortie du conseil des ministres que le débat lancé par Christian Jacob n'était "pas le sujet du moment" alors que viennent de s'ouvrir des négociations sur la précarité dans la fonction publique.
"Il n'y a pas de sujets sur lesquels je considère qu'on ait pas le droit de discuter mais la seule question c'est de savoir, au moment où on ouvre cette grande discussion avec les organisations syndicales (...), si ça ne risque pas d'orienter ce débat vers un sujet qui n'est pas le fond du sujet", a-t-il dit.
Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse
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