Jour 12…
La France et l’Angleterre se sont qualifiées pour les 1/4. En s’inclinant devant une Suède pourtant déjà éliminée, les Bleus terminent deuxièmes du groupe et joueront l’Espagne samedi…
Finir le travail, mieux finir premier du groupe, la mission des Bleus était claire. Premier pour éviter l’Espagne selon l’opinion dominante. Les champions du monde, qui dans le même temps, sont pour certains moins forts, ou plus usés. D’ici le quart éventuel, assurément ils seront « prenables ». A coup sûr l’optimisme sera dorénavant bon marché. Il sera carrément gratuit en cas de match contre l’Italie.
Finir premier du groupe passait donc par un succès devant des Suédois éliminés. Pour l’enregistrement officiel de cette qualification attendue, Blanc opte pour une 3e composition d’équipe différente en 3 matches. Reste tout de même des certitudes : la défense est désormais connue (la page Evra est tournée), Diarra, Nasri, Ribéry et Benzema sont incontournables. M’Vila se voit offrir l’occasion de reconquérir le cœur de son coach. Ben Arfa, lui, devant au moins égaler la performance de Menez face à l’Ukraine. Au-delà du choix des hommes et de la qualification, on pouvait aussi espérer une continuité dans la progression de cette équipe. En première période, la prestation des Bleus nous ramène plutôt au match face à l’Angleterre. Quel est le problème ? La composition du milieu ? L’absence de Cabaye, la position obscure de Nasri ? On peut aussi évoquer le match de M’Vila, bien trop faible. Le problème, c’est qu’après le bon niveau constaté lors du dernier match, on a forcément l’impression que les « nouveaux » sont fautifs. A ce titre, Ben Arfa soucieux de saisir l’opportunité offerte veut clairement trop en faire. A nouveau, l’EDF semble évoluer sans fil conducteur, par séquences bien trop espacées. Etre dominé par une équipe qui ne joue plus rien, c’est assez inquiétant.
La seconde période reprend sur un rythme similaire. Le jeu, si on peut employer ce terme, alterne entre poussif et inexistant. A ce train-là, voir fuir la première place serait presque logique. Quand Rooney marque, l’Italie promise dimanche se transforme en Espagne samedi… La seule bonne nouvelle, c’est que même en étant encore plus mauvais, le quart ne peut leur échapper. Zlatan peut bien marquer un but somptueux, les Bleus être ridicules, peu importe le quart est là ! Une performance obtenue en ayant réussi un seul match. La Russie en a fait un et demi mais ça n’a pas suffi, le Danemark deux, la Croatie 3 en vain…
Dans le néant français, J.M Aulas s’est lui consolé en voyant Lloris s’illustrer, augmentant ainsi sa valeur marchande. On pense vraiment à des trucs cons pendant les matches des Bleus. On peut aussi penser au carton jaune de Mexès, une sorte de bonne nouvelle avant d’envisager un miracle face à l’Espagne. En pensant à cette rencontre, quelles sont donc les raisons d’y croire ? Alors… Cabaye sera là. La France n’a pas joué car elle savait qu’elle était qualifiée. Ben Arfa ne débutera pas. Mexès sera absent. La France n’aura rien à perdre si ce n’est un match. En football tout est possible car le ballon est rond. Heu quoi encore ? Benzema connaît bien les défenseurs espagnols et va bien finir par marquer. La France ne sait pas quoi faire du ballon, ça tombe bien, elle ne le verra que très peu samedi. Et puis pour finir, restent les stats !!! 1984/2000 et 2006, la France gagne toujours contre l’Espagne… Ouf !
Votre opinion