Koh-Lanta: "Une agression sexuelle ou une tentative d'attouchement a eu lieu"

Le tournage de la prochaine édition du célèbre jeu d'aventure de TF1 a été annulé au bout de quelques jours en raison d'un "incident" entre deux des participants. Selon le journaliste Thierry Moreau, sur RMC, il y a eu "une agression sexuelle ou une tentative d'attouchement entre un candidat et une candidate". Une version finalement confirmée par la production vendredi après-midi.
Que s'est-il passé en pleine nuit sur les îles Fidji? Le tournage de la prochaine édition de Koh-Lanta, le célèbre jeu d'aventure diffusé par TF1, a dû être annulé au bout de quelques jours en raison d'un "incident" entre deux participants, ont annoncé le producteur ALP et la chaîne vendredi.
"Un événement extérieur au jeu est survenu entre deux concurrents au cours du tournage d'une nouvelle édition de Koh-Lanta, dans le Pacifique", explique Adventure Line Productions dans un communiqué. "Cet événement sur lequel il ne nous revient pas de faire davantage de commentaires nous a conduits, en concertation avec l'ensemble des équipes sur place, à suspendre le tournage", la production ayant conclu qu'il était "impossible de poursuivre cette nouvelle édition dans des conditions suffisamment sereines", ajoute ALP, qui est une filiale du groupe Banijay.
De son côté, TF1 rapporte avoir été informée par ALP "d'un événement survenu entre deux participants de la prochaine saison de Koh-Lanta, qui a conduit à en interrompre le tournage, les conditions nécessaires à son bon déroulement n'étant plus réunies".
"Il n'y a pas de preuve, pas de trace"
Interrogée, une porte-parole d'ALP a décliné tout commentaire quant à la nature de l'incident qui a conduit à cette décision, se contentant de préciser qu'"il n'y a pas de blessés".
Selon Thierry Moreau, journaliste spécialiste de la télévision, il s'agit en réalité d'une "agression sexuelle ou une tentative d'agression sexuelle ou d'attouchement présumée qui a eu lieu".
Invité des Grandes Gueules de RMC, le journaliste explique ainsi que "lors de ce tournage aux Fidji, dans le Pacifique, entre le 4ème et le 5ème jour, c'est une agression sexuelle ou une tentative d'agression ou d'attouchement supposée qui a eu lieu entre un candidat et une candidate. Ce n'est pas un viol, mais les faits sont graves. Mais il n'y a pas de preuve, pas de trace car, contrairement à ce qu'on pourrait penser, on ne tourne pas tout le temps. La nuit, les candidats sont relativement tranquilles. C'est parole contre parole".
Une information confirmée, vendredi, par la production elle-même. Dans un communiqué, Alexia Laroche-Joubert, d'Adventure Line Productions, a confirmé qu'une candidate accuse l'un de ses concurrents d'agression sexuelle. "Ces faits sont formellement contestés par le concurrent concerné", explique également la boîte de production dans un communiqué.
"Des personnages parfois 'border line'"
Pour Thierry Moreau, l'annulation de l'émission s'est faite "à juste titre par la production et la chaîne", parce qu'il était "impossible de continuer": "Exclure l'agresseur pour continuer dans des conditions compliquées ; exclure l'agressée, c'est compliqué aussi. L'ambiance n'aurait pas pu être sereine sur le tournage. Donc ils ont pris la bonne décision et ils s'éloignent des précédents en précisant que ça n'a rien à voir avec le jeu et sa mécanique".
Le journaliste a précisé par ailleurs que si "c'est une émission familiale, ça reste une émission de téléréalité. Il ne faut pas oublier qu'il y a des castings, des personnages forts. Ces dernières années, pour donner plus de corps au programme, le casting est de plus en plus avec des personnages à fortes personnalités, voire parfois 'border line'. C'est peut-être là que vont se porter les questions. On en saura plus dans les jours qui viennent avec le retour des candidats en France".
Ce n'est pas la première fois que le tournage de l'émission s'arrête brutalement.
En mars 2013, un candidat, âgé de 25 ans, était mort d'un arrêt cardiaque pendant la première journée de tournage au Cambodge. Le tournage avait aussitôt été arrêté par TF1 et ALP. Une semaine plus tard, le médecin chargé de veiller sur les participants, s'était suicidé, estimant avoir été injustement mis en cause et "sali" par les médias. L'autopsie du candidat avait par la suite révélé une maladie cardiaque non décelée.