L'achat frontalier de tabac limité à une cartouche: "Je salue cette initiative portée par le gouvernement", indique Philippe Coy

Le président de la confédération des buralistes a estimé que ce vote était rassurant pour les buralistes qui constatent une vraie perte de revenu à cause des achats frontaliers.
L'Assemblée nationale a voté mercredi en faveur d'une réduction de certains achats de cigarettes et de tabac autorisés dans les pays voisins avant de les ramener en France, dans le cadre de l'examen du troisième projet de budget de crise.
Ainsi, il ne sera possible de transporter en voiture qu'une cartouche de cigarettes, contre quatre auparavant, selon un amendement du gouvernement qui abaisse les seuils de présomption de détention commerciale.
Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a mis en avant "un objectif de santé publique" et de "soutien aux buralistes". Il s'agit aussi de "lutter contre la contrebande de tabac".
“Je salue cette initiative portée par le gouvernement et le ministre Olivier Dussopt. C’est un travail de longue haleine. Nous avions une réelle inquiétude sur ces importations. Le marché parallèle est une réalité. Nous ne sommes pas contre la santé publique nous sommes contre ce marché parallèle qui s’est installé aux quatre coins du pays”, indique Philippe Coy président de la confédération des buralistes.
Un signe rassurant avant l'été ?
Il juge qu’avec la crise du coronavirus, et la fermeture des frontières, on peut tirer un enseignement.
“Les Français ont consommé plus de tabac. Donc ça prouve bien qu’il y avait une réelle évasion. Nous avions interpellé le gouvernement dès la sortie du confinement pour que ces chiffres soient explorés et que des solutions soient trouvées. Et je me félicite que le travail engagé avec Gérald Darmanin il y a quelques jours ait trouvé une continuité dans l’action d’Olivier Dussopt, car aujourd’hui on parle de milliards qui s’enfuient de nos recettes”, précise-t-il.
Plusieurs députés se sont félicités de ce vote, qui va aussi rapporter un montant supérieur de taxes à l'Etat. Pour Philippe Coy, la date à laquelle a été voté cette réduction est “un signe fort”. “On est au début des vacances avec des mouvements qui vont se passer aux niveaux des frontières et c’est donc un signe rassurant”, assure-t-il.
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