"L’association n’a strictement rien à se reprocher": sur RMC, l'avocat de Barakacity dit ne pas comprendre les menaces de dissolution

Après l'attaque de Conflans-Sainte-Honorine, le gouvernement veut dissoudre le CCIF et l'association Baraka City, dont les propos du président dérangent.
Quatre jours après l’attaque de Conflans-Sainte-Honorine, l'exécutif veut réagir. Lundi, les services du Ministère de l'Intérieur ont mené 34 visites domiciliaires dans douze départements. Des procédures administratives, validées par un juge des libertés. Et les autorités veulent également dissoudre certaines associations.
Dans le viseur du ministère de l’Intérieur, BarakaCity notamment, une association qui se présente comme une ONG islamique humanitaire qui vient en aide aux populations musulmanes à travers le monde. Et depuis lundi matin, les messages de soutien pleuvent sur la page Facebook de l’association. Les donateurs ne comprennent pas ce qui est reproché à BarakaCity. L’avocat de l’ONG, Samim Bolaky, non plus : "C’est une ONG qui fait de l’humanitaire. L’association n’a strictement rien à se reprocher, elle a d’ailleurs été blanchi l’année dernière par les services du parquet de Paris", explique-t-il à RMC.
"Rester dans un cadre juridique et ne pas lancer des accusations généralisées "
Le parquet de Paris enquêtait sur des soupçons de financement du terrorisme, une enquête finalement classée sans suite l’an dernier. Mais les propos du président de l’association, Idriss Sihamedi, continuent de déranger : "Les propos de Idriss Sihamedi sur le fait de ne pas serrer la main à une femme datent de 2016. Quatre ans plus tard il n’y a eu aucune enquête pour apologie du terrorisme ou discrimination envers les femmes", avance l'avocat de l'ONG
Certains spécialistes appellent d’ailleurs le gouvernement à la plus grande prudence. C’est le cas d’Olivier Hanne, islamologue : "Il faut en rester systématiquement à des choses objectives et rester dans un cadre juridique et ne pas lancer des accusations généralisées qui vont forcément fragmenter la société française". Car pour lui, diviser encore la société serait précisément faire le jeu de Daesh.
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