L'Australie va pouvoir infliger des peines de prison aux dirigeants des réseaux sociaux

L'Australie s'est engagée à pouvoir infliger des peines de prison et/ou de lourdes amendes aux dirigeants des réseaux sociaux en réponse notamment à l'attaque de Christchurch diffusée sur Facebook.
L'Australie n'a pas tardé à réagir. Deux semaines après l'attaque de Chirstchurch en Nouvelle Zélande et sa diffusion en direct sur Facebook, les dirigeants australiens ont décidé de marquer les esprits avec une loi.
De la prison ferme et/ou une amende
Samedi, ils se sont engagés à adopter une loi qui leur permettra d'infliger des peines de prison ferme et/ou de lourdes amendes aux dirigeants des réseaux sociaux lorsqu'ils mettront trop de temps à retirer des images à caractères extrémiste de leur plateforme. Ces nouvelles lois seront présentées au Parlement la semaine prochaine.
"Les grandes entreprises de médias sociaux ont pour responsabilité de prendre les mesures nécessaires pour que leurs produits technologiques ne soient utilisés par des terroristes meurtriers", a déclaré le Premier ministre Scott Morrison dans un communiqué.
Il est demandé de "détruire rapidement des documents violents ou répugnants"
Aux yeux du gouvernement australien, les dirigeants d'une chaîne de télévision qui diffuserait de telles images seraient également passibles de lourdes sanctions. Les dirigeants des médias sociaux reconnus coupables seraient passibles de trois ans de prison ferme et leur entreprise d'une amende pouvant aller jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaire s'ils omettent "de détruire rapidement des documents violents ou répugnants" comme une attaque terroriste, un meurtre ou un viol.
Scott Morrison, qui a rencontré la semaine dernière des responsables de ces entreprises, notamment Facebook, Twitter et Google, a affirmé que l'Australie encouragera les autres pays membres du G20 à leur demander des comptes.
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