"L'heure n'est plus aux demi-mesures": un collectif de médecins demande un couvre-feu dès 19 h et un confinement le week-end

Un collectif de médecins d'Auvergne-Rhône-Alpes demandent une couvre-feu dès 19 heures et un confinement le week-end pour stopper la vague épidémique.
C'est un cri d'alerte que pose l'Union Régionale des Professionnels de Santé Libéraux d'Auvergne-Rhône-Alpes alors que 54 départements sont désormais placés en alerte maximale et concernés par les mesures de couvre-feu.
Face à l'explosion du nombre de cas, ces médecins demandent dans un communiqué un couvre-feu avancé à 19 heures et un confinement de toute la population le week-end pour enrayer cette deuxième vague épidémique.
"On a très peur que le couvre-feu ne suffise pas": sur RMC, Dr. Vincent Rébeillé-Borgella, médecin généraliste à Lyon et secrétaire général de l'URPS, a détaillé cette proposition choc. "Le masque est mal porté", "Trop de personnes ne respectent pas les distanciations sociales", "On veut protéger la santé des Français" a ainsi détaillé le médecin généraliste à Lyon.
"Nous demandons l'avancée du couvre-feu en semaine et le confinement le week-end. Il faut aller très vite dans de nouvelles mesures" a-t-il insisté face à Apolline de Malherbe.
"Si on nous enlève tout ça, ça va vraiment être très pesant"
Mais être obligé de rentrer dès 19 heures à la maison et se confiner chez soi le week-end, n’est pas accueilli de la même manière par tout le monde. Courir le week-end, c'est le moment de liberté de Cédric, risquer d'en être privé, va être compliqué:
"Si je n’ai pas de moment le week-end ou entre la fin de mon travail et le début du couvre-feu, j’ai besoin d’avoir un moment libre à l’extérieur pour pouvoir me rafraichir. Si on nous enlève tout ça, ça va vraiment être très pesant".
Confiner tout le monde le week-end servirait d'après ces médecins à limiter les regroupements familiaux, vecteur de transmission du virus. Une concession que serait prête à faire Isabelle, mère de famille: "Toutes les mesures sont bonnes à prendre. J’ai quatre enfants qui sont un peu disséminés dans Paris, je ne les verrais peut-être pas pendant un certain temps mais ce serait pour mieux se revoir plus tard".
"La possibilité de renforcer les mesures est plutôt bien accueillie"
Car durcir davantage les mesures commence à être mieux accepté par la population d'après Benjamin Morel, politologue et maitre de conférence à l'Université Paris II.
"Il y a eu un vrai tournant mi-septembre dans les enquêtes d’opinions. On voit à partir de ce moment là que les problématiques sanitaires prennent le pas sur les problématiques économiques. A partir de ce moment là, la possibilité de renforcer les mesures est plutôt bien accueillie".
En France, plus d'un million de cas de Covid-19 ont été recensés depuis le début de l'épidémie.
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