L’OL s’échappe tandis que le PSG s’enfonce…
Retour sur la J15 de Ligue 1…
Dans quelques années, 2050, le Centre Pompidou organisera certainement une rétro ayant pour thème le surréalisme. Aux côtés de Dali, il pourrait y avoir le PSG 2012/13. Le tableau représentera le but du Niçois Bauthéac. Une peinture ou l’on verra Alex revenir défendre à la vitesse de Tata Renée rentrant du marché avec le caddie. Pas loin, Thiago Silva, oui oui le défenseur brésilien qui avait brillé avec son pays lors de la CM 2014, fait un dégagement CFA le cul par terre. Van der Wiel, un néerlandais, qu’on a oublié depuis, prend un petit pont de minime. Le guide de l’expo racontera qu’en 2015, on appris qu’en fait c’était le frère de l’international qui était venu faire le guignol à Paris. Ce tableau, pour beaucoup, d’observateurs a longtemps été le symbole du « n’importe quoi » dans le foot. Les interprétations les plus optimismes l’ont analysé comme la preuve que le foot était bien un sport extraordinaire, laissant toujours assez de place à l’incertitude. Une nouvelle version aussi du fameux Veau d’Or. L’artiste, Carlo Ancelotti, traversait alors la période la plus trouble de sa carrière. « Tout homme obsédé est possédé par le démon » disait Selby Jr, Ancelotti était en 2012 dévoré. Obstiné à jouer avec un milieu à trois, médiocre, inexistant. Un milieu de terrain, vrai et énorme problème de cette formation !! Obstiné à protéger des joueurs (Menez) qui méritait le banc et à en écarter d’autres de façon incompréhensible (Nene). Perdu, son coaching était confus (Jallet/Van der Wiel). Changer un latéral pour faire la différence, Ancelotti y croyait. En 2006, en ¼ de LDC, il l’avait fait à bon escient avec son Milan face à l’OL. Et après ? Après ? Rien. Un jeu toujours aussi insignifiant qui ne résiste pas à la pression d’un adversaire sur motivé. A ce train-là, ce ne sera bientôt plus un exploit de faire un résultat contre le PSG. Et puis, il y a Ibra. Vous me permettrez de ne pas répéter ce que j’ai toujours dit sur ce joueur. Je vous renvoie aux doutes que j’exprimais sur ce blog dès cet été. Ce joueur est un leurre. Il fait gagner et fait perdre. Il empêche tout jeu collectif de se mettre en place. Allez donc chercher une équipe dans laquelle il a évolué et qui jouait bien… Tombé du podium, le PSG regarde devant lui. Pas largué mais inquiet et en crise. A cinq point du leader.
L’OL a gagné un match en mode low cost. Il faut dire que Montpellier était venu en touriste. Cabella et d’autres sur le banc. Faire tourner face au leader, pourquoi pas ? Girard l’aurait fait contre le PSG ? Une action, un contre bien mené et c’est tout. L’OL a bien maîtrisé son sujet pour devenir un leader encore plus solide. On note que Grenier a mis Gourcuff sur le banc et que Gomis est dans une forme exceptionnelle.
Dans une semaine, c’est le derby à Geoffroy Guichard. Sainté a ramené un nul d’Ajaccio. Un match triste qui a néanmoins montré que les Verts savent rester réguliers. Il n’y a pas, plus, les sautes de forme que ce club affichait ces dernières années. Certes si Sammaritano avait été plus lucide, Sainté revenait de Corse battus, mais ça aurait tout de même été un beau hold-up. Dans ce match, on aura encore une fois observé le rôle important joué par Clément au milieu. Tout passe par lui. Il y a quelques années, ce joueur tremblait quand il pénétrait sur la pelouse du Parc. Une passe devant lui était une souffrance, une prise de risque terrible. Dans un environnement favorable, il s'épanouit...
Cette J15 a rassuré l’OM. 3 jours après la claque infligée au Vel par Lyon, le déplacement à Brest aurait pu enfoncer encore plus les marseillais. Souvent intraitable à domicile, Brest a pourtant craqué devant Marseille. Un OM vainqueur méritant. Comme on l’a souvent dit, l’état d’esprit ne fait jamais défaut dans cette équipe. Souvent dominateur, guidé par un bon Barton (heureusement préféré au laborieux Kaboré), mais aussi par un Amalfitano en verve, Marseille s’est finalement imposé logiquement. Il y a trois jours, en plein dans la polémique « du rire » du président Labrune, l’ambiance était proche de la catastrophe. Pas de joueurs, pas de jeu, le néant. Personne, pas même un farouche supporter de l’OM ne peut dire qu’il mise vraiment sur son équipe cette saison. Trop d’incertitudes, de doutes. Reste que cette équipe est sur le podium avec 29 points en 15 matches. Derrière ces chiffres, il y a une deuxième place dont personne ne connaît la valeur tant cette L1 demeure illisible.
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