L’OM colle le PSG…
Retour sur la fin de la J14 de ligue 1…
C’est avec un inédit 433 que Baup et l’OM abordent le choc du dimanche soir. J’ai cru en voyant le 11 de départ que ça serait plus un 4312 avec Valbuena derrière les frères Ayew, en meneur, mais c’est bien côté droit que le meilleur joueur de l’OM depuis le début de la saison débute. Pas sûr que le choix soit judicieux et c’est d’ailleurs quand il revient vers l’axe que le jeu de l’OM est efficace. On s’est souvent ennuyé cette année le dimanche soir, mais là et malgré le 0/0 à la pause, le match est agréable. Lille débute bien en installant son jeu dans le camp marseillais. Petit à petit toutefois le débat s’équilibre. Lille attend et contre. Les occasions sont réelles et ce sont Landreau et Mandanda qui font qu’on ne voit pas de but dans cette première période.
Le carton rouge donné à Balmont à la 45e minute donne forcément une tournure différente au match. L’OM doit, en effet, profiter de cette supériorité numérique. L’occasion est trop belle. Tellement belle que l’OM en profite immédiatement. Un but marqué aussi vite en seconde période doit suffire à viser tranquillement la victoire. Mais au lieu d’enfoncer le clou, l’OM stagne. Le niveau de jeu d’ensemble baisse. A dire vrai, Lille est même souvent meilleur au milieu. Le problème pour le LOSC reste devant. Kalou a de nouveau été inexistant et les carences souvent vues cette année perdurent. Comment à 10 contre 11 espérer revenir dans ces conditions ? Et plus cette seconde période avance, plus l’OM donne la sensation de surtout vouloir tenir le score, d’accepter la domination stérile de Lille. Au bout de cette période sans rythme où il ne se passe presque plus rien, Marseille s’impose et livre après 14 journées un parcours de champion. On peut toujours discuter sur la valeur réelle de cette équipe, mais tout peut être discuté dans ce championnat…
C’est toujours facile de jouer les voyants une fois que les matches sont joués, mais dans cette L1 très serrée, il n’était pas fou d’envisager les chutes de Bordeaux et de l’OL respectivement à Montpellier et Toulouse. Et peu importe si ces deux équipes étaient moins bien classées ou si elles restaient comme le TFC sur une mauvaise série. Dans ce championnat, les écarts entre les équipes sont faibles et les certitudes en cristal. Bordeaux était un dauphin en toc. Fragile parce que les premières places peuvent être occupées par tout le monde ou presque en L1. Meilleur en première période, mais inefficace Bordeaux a ensuite souffert à Montpellier. Une partie partagée, coupée en deux et un court succès du champion de France.
Je voyais le leader lyonnais plus solide, mais tout autant que Bordeaux susceptible d’être battu à Toulouse. Ce fut pire. Jamais en effet l’OL n’a semblé pouvoir s’imposer tant le TFC est apparu au-dessus. La jeunesse lyonnaise brille parfois, mais ne peut pas être au top tous les trois jours. L’OL dispose de trois ou quatre joueurs top L1, mais pour le reste, il n’y a aucune certitude. Et s’il en manque un ou deux, ça peut être très préjudiciable. Bousculée, l’équipe peut alors prendre l’eau. Et c’est ce qu’il s’est passé au Stadium. Toulouse a été meilleur partout et a surtout semblé plus impliqué. Au-delà de la tactique, des joueurs, dans ce championnat, l’implication collective, le rendu du bloc équipe peut largement suffire à faire la différence. Une différence que Paris réalise grâce à son talent offensif, ses individualités, plus que grâce à son jeu collectif. En marchant et sans briller, ce PSG est leader de cette L1. Une L1 toujours aussi déconcertante…
Votre opinion