L’OM leader, le PSG patine…
Retour sur la J3 de Ligue 1…
En queue de classement au coup d’envoi, le PSG ne devait pas se rater. Et preuve, peut-être que le stress a déjà gagné le club, on a tout fait pour récupérer Ibra. Mais Ancelotti a aussi voulu faire planer un air de sanction sur son groupe. Rabiot titulaire, c’est, en effet, une sacrée surprise. De l’autre côté, Gillot opte tout aussi curieusement pour de l’inattendue. Mais les surprises dans la compo sont plus nombreuses. C’est, en effet, une formation remaniée. Le retour au 352 se fait par le biais de joueurs frais. Une sorte d’équipe de remplaçants dans laquelle Ciani, Henrique, Sané et N’Guemo blindent l’axe de la défense. Et la tactique de Gillot fonctionne très bien. On note même que souvent Saivet laisse Diabaté seul devant pour venir se mettre tout près de ses défenseurs. Face à ça, le PSG tente beaucoup mais pas forcément très bien. Motta alterne le bon et le dangereux. Le jeu ne sort pas propre de ses pieds. Devant, Ibra affiche une nonchalance gênante. Face à ce genre de tactique L1, il devra aussi se battre. Bref, ça tourne en rond et c’est trop peu pertinent pour bouger un tel bloc. Il faudrait tenter d’éliminer, dribbler ou frapper de loin.
La seconde période n’apporte rien de neuf. Le bon match défensif des bordelais s’est poursuivi et l’odeur du hold-up a même plané en fin de match. Le PSG va jouer des matches comme celui-ci toute la saison et visiblement il n’est pas encore assez préparé à ça. Il va quand même falloir trouver la solution parce que trois points en trois matches, une place en bas de classement, c’est pas très reluisant. Le show avant, après, autour des joueurs, c’est bien, mais sur le terrain on n’est encore très loin du compte.
Pendant ce temps pour l’OM le compte est bon. En toute discrétion le bilan de 3/3 est parfait. Je m’arrête à la comptabilité car ce Montpellier/OM fut en effet très faible. Le match a basculé sur un double cadeau du duo Congré/Jourdren. Gignac en a profité pour entretenir l’illusion. Reste que l’OM a au moins le mérite d’aligner une équipe cohérente. Bon état d’esprit, cœur léger, on fait le max et on voit. En face, Montpellier va vite devoir trouver la solution à des soucis qui commencent à se voir. Pourquoi Girard, champion avec une charnière qui fonctionne a-t-il décidé de former trois défenses centrales différentes en trois matches ? Yanga-Mbiwa, comme d’autres a-t-il du mal à digérer son nouveau statut ? La force que dégageait l’équipe a disparu et l’ensemble est devenu très fébrile. Nicollin a parlé de têtes qui auraient enflées et on parle aussi du départ de Giroud. Pour l’instant, on se cache derrière des prétextes dont la validité ne peut être contestée, mais il va tout de même très vite falloir afficher un autre visage pour qu’on soit convaincu que le problème soit aussi simple à identifier. Encore une question, quand Nicollin parle de « teston » dans son club, il ne vise que ses joueurs ?
Ce mois d’août est décidemment compliqué pour le LOSC. Et à 3 jours du match qui décidera du futur proche du club, il fallait aller à Nice pour comme on dit dans ces cas-là : se rassurer. Dans ce but, je ne vois pas ce que ce 2/2 obtenu avec une équipe remaniée peut livrer comme enseignements positifs. Garcia nous a demandé de critiquer son équipe, alors soit. Défensivement ce fut encore fébrile, et sans un Landreau en très grande forme, Lille serait revenu de Nice vaincu. Devant, c’est toujours pareil, Lille se crée trop peu d’occasion. Payet a marqué et a voulu indiquer qu’il était fort mentalement, qu’il avait effacé le penalty de Copenhague. Oui, pourquoi pas, mais au final Lille n’a pas gagné, Payet a de nouveau été très actif mais pour un rendement bien trop faible. S’il veut vraiment envoyer un message fort, il ne faut pas se tromper de combat. C’est mercredi qu’il devra tirer son équipe vers le haut. Ceux qui comme moi pensent que l’OL peut faire une belle saison devront vite oublier ce qu’ils ont vu à Evian. Venus chercher une 3e victoire de suite, les lyonnais pouvaient largement se satisfaire de ce 1/1. On ne sait pas si Garde tentera à nouveau le 442, mais si c’est le cas, on ne saurait trop lui conseiller de trouver des joueurs créatifs au milieu. Avec deux 6 dans cette zone et Briand sur le côté droit, le déficit technique est trop important. Lisandro, côté gauche, aurait pu compenser, mais l’Argentin a livré un match très moyen. Quant à Lacazette, il est encore trop brouillon pour devenir un joueur important de l’équipe. Avec aussi peu de qualité, il était impossible de bousculer l’autobus d’Evian. Pendant une mi-temps, Evian a, en effet, évolué en 451. On pourrait même dire un 9.1. Aucune intention de jouer, de sortir, c’était du vrai et bon Correa. Une tactique absolument exaspérante. Dès l’entame de la seconde période, pourtant, l’ETG change tout, enfin presse plus haut et c’est déjà beaucoup. L’OL est contraint d’abandonner sa possession de balle inutile pour défendre plus. Pas très bien d’ailleurs. Offensivement moyen, on se rend alors compte que derrière, c’est pas terrible non plus. Menés les lyonnais vont éviter la défaite grâce à l’une des dernières frappes de Bastos à l’OL. Pour viser le haut du classement, cet OL devra compter sur un autre Lisandro et surtout sur un play-maker au milieu. En attendant les derniers réglages et les dernières ventes, l’OL reste calé dans le haut et c’est déjà ça vu l’ambiance confuse qui règne autour du club en ce moment. Un mot pour finir au sujet de nos arbitres. La DNA semble avoir décidé de battre des records de cartons et nullités. On prend acte…
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