"La chronique d'Anthony Morel": cet implant dans notre cerveau pourrait soigner de nombreuses maladies

Chaque matin, Anthony Morel fait le point sur les nouveautés high-tech.
Le futur fait la taille d'un grain de riz. Une start-up franco-américaine a mis au point un prototype d'implant neuronal.
C’est une toute petite puce électronique qui s’appelle Kiwi et qui fait donc la taille d’un grain de riz pour un poids de deux grammes.
Dans quelques années, on pourra peut-être se faire implanter ce genre de petit objet directement dans le cerveau pour mieux combattre des maladies comme Alzheimer ou Parkinson, mais aussi les pertes de facultés cognitives liées à la vieillesse, des pertes d’attention.
Mais que va vraiment faire cet implant? Une fois placé dans le cerveau, en passant par le nez, cet implant, mis au point par un professeur en neurosciences d’Oxford, Newton Howard, va restaurer des zones endommagées.
L'homme augmenté
Cette puce électronique, avec plusieurs microprocesseurs, un peu comme ceux qui font tourner votre ordinateur, a été conçue pour agir sur les neurones via de toutes petites impulsions électriques afin de réactiver certains neurotransmetteurs. Objectif: compenser la perte de certaines capacités cognitives, troubles de l’attention, TOCs. Ces impulsions vont permettre de réduire ou même de prévenir les tremblements dans le cas de Parkinson ou les pertes de mémoire dans le cas d’Alzheimer.
Attention toutefois aux faux espoirs avant l’heure: tout ça est encore du domaine du prototype. Si 18 brevets ont déjà été déposés pour ce minuscule implant, la startup, Ni2o, qui s’est lancée en France au sein de l’institut du cerveau et de la moelle éinière, doit faire des tests d’ici quelques mois et sur l’être humain dans deux ans.
En plus de réparer, ce genre de puce, dans le futur, pourra également stimuler nos neurones pour nous permettre d’apprendre plus rapidement ou de booster notre mémoire. On est à la frontière très fine, y compris en termes éthiques, entre ce qu’on appelle "l’homme réparé" et "l’homme augmenté". Avec toutes les questions que ça pose: demain aura-t-on des hommes augmentés - avec toutes les prothèses bioniques possibles et imaginables - et de l’autre côté des humains "modèle standard" périssables?
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