La défense de Tariq Ramadan une nouvelle fois mise à mal
Les enquêteurs ont trouvé de nouveaux éléments à charge contre l'islamologue suisse poursuivi pour viols et placé en détention provisoire. Pour la troisième fois, les juges d'instruction ont donc refusé sa mise en liberté, se fondant notamment sur des SMS tout juste versés au dossier.
Tariq Ramadan affirmait ne pas connaître l'une des plaignante, rebaptisée "Christelle", et n'avoir pris qu'un café avec elle, une fois. Mais l'expertise d'un téléphone qu'elle avait utilisé à l'époque où elle affirme avoir été violée montre tout le contraire.
"Appelle-moi quand tu seras en bas, j’étais sous la douche ma douce... chienne"
Parmi les 400 messages échangés huit SMS sont datés du 9 octobre, jour de la rencontre. Tariq Ramadan lui dit: "Appelle-moi quand tu seras en bas, j’étais sous la douche ma douce... chienne". Le lendemain du viol présumé, Tariq ramadan s’excuse pour sa violence: "J'ai senti ta gène", écrit-il.
Pour l’avocat de la plaignante, cela montre que la relation sexuelle n'était pas consentie. Les messages montrent aussi qu'elle est allée à l'hôpital après cette nuit à cause de lésions aux parties intimes.
"Si je passais un mauvais moment je serais partie"
En revanche, d'autres SMS envoyée par Christelle sont plus ambiguë. Elle écrit par exemple: "Tu m’as manqué dès que j’ai passé la porte" ou encore, "Si je passais un mauvais moment je serais partie". S'agit-il de messages de quelqu'un qui a été abusé et est encore sous emprise? Ce sera à la justice de trancher.
La semaine dernière encore, confronté à Christelle devant les juges, Tariq Ramdan affirmait qu'elle était folle et qu'il ne l'avait vu qu'une fois autour d'un café. Une chose est sure il ne pourra plus tenir cette défense.
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