La Loire et Saint-Etienne basculent en couvre-feu dès samedi

Le taux d'incidence du virus atteint des chiffres records à Saint-Etienne et dans tout le département.
La Loire bascule en couvre-feu en intégralité, c'est officiel depuis mercredi soir. Ce sera normalement effectif samedi à 00h01. Le taux d'incidence y atteint 673. La mesure fera l'objet d'un arrêté préfectoral vendredi.
807 cas de covid pour 100.000 habitants. À Saint-Etienne, le virus circule quatre fois plus qu'il y a un mois. Et les Stéphanois, comme Nicole, s'en sont rendus compte. “Les gens, ils ont fait attention au début et puis après… Ce sont surtout les jeunes qui ne font pas attention”, regrette cette habitante.
Conséquence principale, le service de réanimation de l'hôpital est quasiment plein. Le Professeur Bruno Pozzetto est virologue au CHU de Saint-Etienne.
“Ca risque d’être plus dur que ce qu’on a connu pendant la première vague. On a été obligé de prendre des mesures pour évacuer sur Clermont-Ferrand, ce qui laisse nos collègues dans une certaine anxiété pour la prise en charge des patients graves”, explique-t-il.
La meilleure mesure, le reconfinement
Pour François Mantout, médecin généraliste, le confinement reste la meilleure solution pour que la situation s'améliore.
“Le couvre-feu portera ses fruits, mais effectivement, je pense que le confinement reste la bonne solution. Mais je ne crois pas qu’on en arrivera à cette extrémité pour des raisons économiques”, assure-t-il.
Et comme un avertissement, la Préfecture de la Loire précise que l'extension du couvre-feu à tout le département est la dernière étape avant un reconfinement.
Pour le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, la situation médicale dans sa ville est "critique". Et il estime que c'est en grande partie la faute du gouvernement qui n'a pas anticipé la deuxième vague.
"Il y a huit jours, en réaction encore, et non pas en anticipation, le ministre de la Santé dit débloqué l’ouverture de 4000 lits supplémentaires. Pourquoi n’ont-t-il pas été ouvert avant ? Il y a un décalage entre les discours qui sont tenus et la réalité. Quand le président de la République dit “nous sommes prêt”, en fait “nous ne le sommes pas”, estime-t-il.
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