"La République s'est couchée": le coup de gueule de Zohra Bitan sur les violences à Dijon

Après plusieurs expéditions punitives ces derniers jours et des images de violences mises en lumière par les réseaux sociaux, les tensions à Dijon redescendent mais le bilan est catastrophique pour la République selon la GG Zohra Bitan.
"Les populations n'ont en aucun cas été abandonnées". Le préfet de Bourgogne-Franche-Comté a tenté de justifier ce lundi la stratégie de retenue des forces face aux sérieuses violences entre deux bandes rivales à Dijon.
Des interrogations ont été soulevées concernant la passivité des forces de l'ordre lors des trois expéditions punitives menées vendredi, samedi et dimanche soir par des Tchétchènes voulant venger l'agression d'un des leurs.
"C’est la faillite d’un Etat, la faillite de la République, la faillite d’un état de droit"
La Grande Gueule Zohra Bitan déplore ce mardi sur RMC une faillite totale de la République au vu de ces images de violences impressionnantes.
"Quand on voit ces images pour moi c’est la faillite d’un Etat, la faillite de la République, la faillite d’un état de droit. Il y a 8.500 personnes dans ce quartier, et les riverains subissent, cachés. ils sont condamnés par l’impunité, le déni et la complaisance. Ils sont dans ce quartier car ils ont peu de moyens et en plus on les a abandonnés depuis 40 ans."
Le préfet de Bourgogne-Franche-Comté, Bernard Schmeltz, a défendu sa stratégie de non-intervention au cours du week-end face aux expéditions punitives de Tchétchènes à Dijon.
"L’Etat français, et c’est un crime, laisse ces gens aux mains de quelques trafiquants"
"Encadrer et encercler pour éviter les exactions: c'était la seule stratégie praticable", a déclaré lundi soir à l'AFP le préfet, tandis que Dijon connaissait des tensions pour la quatrième nuit consécutive. De quoi faire bondir Zohra Bitan.
"La République s’est couchée, par peur de stigmatiser, par culpabilité de ne pas offrir à ces gens une vie décente. Pour s’excuser on laisse des bandes mettre à genoux la majorité de la population, les tonnes de jeunes qui étudient, qui travaillent, qui se saignent pour avoir une vie décente. L’Etat français, et c’est un crime, laisse ces gens aux mains de quelques trafiquants."
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