Le clitoris, organe révolutionnaire
Le Billet d'humeur de Brigitte Lahaie du 17/02

Le clitoris, organe révolutionnaire
Je ne sais plus à quelle féministe j’emprunte cette expression mais je sais qu’elle ne m’en voudra pas puisque c’est pour un combat qui devrait réunir tous les féministes du monde entier ; la lutte contre l’excision.
J’ai évoqué dans mon émission cette journée contre l’excision* mais elle n’a guère été évoquée dans les différents médias qui ont préféré évoquer le fameux film cinquante nuances de Grey ou encore le procès DSK. Ce qui prouve une fois de plus qu’on ne sait pas parler intelligemment de sexualité. De cette sexualité que je défends avec de plus en plus de conviction parce que c’est celle-là qui libère l’homme de toute croyance nuisible à son bien-être et non pas le sexe voyeur, racoleur ou mièvre...
En effet, au nom de la culture, ce sont encore des millions de femmes qui sont excisées dans le monde. A qui on coupe en partie ou en totalité ce clitoris, organe du plaisir. Il ne sert qu’à ça mais je dirai plutôt il est fait pour ça. La jouissance est un moyen de se libérer de son enveloppe charnelle en nous laissant sentir quelques instants ce que doit être le paradis. Ce n’est pas pour rien que certaines cultures orientales comparent l’orgasme à la méditation car l’un et l’autre apportent l’extase.
Or, ce sont des mères la plupart du temps qui acceptent de faire exciser leur fille pour qu’elles restent acceptées par leur culture. Comme si être mère pouvait aussi éloigner la femme de la peur de la mort. Mais la jouissance a aussi cette capacité, tout comme l’amour véritable…
Si cette pratique est interdite en France est punie lourdement, il n’en demeure pas moins que chaque année encore de nombreuses filles de nationalité française sont envoyées dans le pays d’origine de leur famille pour subir cet acte barbare.
Pour changer les mentalités, il faut aider chaque femme à se libérer du carcan familial et à lui faire comprendre à quel point être femme c’est aimer la jouissance et pas seulement être mère.
Car juger, critiquer, punir sont souvent moins efficaces que de faire avancer les mentalités, aussi archaïques soient-elles…
*Le 10 février à Vilnius. J’attends d’ailleurs le résultat d’une enquête qui sera publiée en avril 2015 par l’EIGE (institut européen de l’égalité entre les sexes) sur : »estimation des filles en danger d’excision dans l’union européenne. »
J’ai évoqué dans mon émission cette journée contre l’excision* mais elle n’a guère été évoquée dans les différents médias qui ont préféré évoquer le fameux film cinquante nuances de Grey ou encore le procès DSK. Ce qui prouve une fois de plus qu’on ne sait pas parler intelligemment de sexualité. De cette sexualité que je défends avec de plus en plus de conviction parce que c’est celle-là qui libère l’homme de toute croyance nuisible à son bien-être et non pas le sexe voyeur, racoleur ou mièvre...
En effet, au nom de la culture, ce sont encore des millions de femmes qui sont excisées dans le monde. A qui on coupe en partie ou en totalité ce clitoris, organe du plaisir. Il ne sert qu’à ça mais je dirai plutôt il est fait pour ça. La jouissance est un moyen de se libérer de son enveloppe charnelle en nous laissant sentir quelques instants ce que doit être le paradis. Ce n’est pas pour rien que certaines cultures orientales comparent l’orgasme à la méditation car l’un et l’autre apportent l’extase.
Or, ce sont des mères la plupart du temps qui acceptent de faire exciser leur fille pour qu’elles restent acceptées par leur culture. Comme si être mère pouvait aussi éloigner la femme de la peur de la mort. Mais la jouissance a aussi cette capacité, tout comme l’amour véritable…
Si cette pratique est interdite en France est punie lourdement, il n’en demeure pas moins que chaque année encore de nombreuses filles de nationalité française sont envoyées dans le pays d’origine de leur famille pour subir cet acte barbare.
Pour changer les mentalités, il faut aider chaque femme à se libérer du carcan familial et à lui faire comprendre à quel point être femme c’est aimer la jouissance et pas seulement être mère.
Car juger, critiquer, punir sont souvent moins efficaces que de faire avancer les mentalités, aussi archaïques soient-elles…
*Le 10 février à Vilnius. J’attends d’ailleurs le résultat d’une enquête qui sera publiée en avril 2015 par l’EIGE (institut européen de l’égalité entre les sexes) sur : »estimation des filles en danger d’excision dans l’union européenne. »
Rédaction RMC