Lance Armstrong liés aux vélos à moteur par l'enquête d'un journaliste de L'Equipe

L'ancien cycliste américain Lance Armstrong, qui s'est vu retirer ses sept Tours de France pour dopage physique, pourrait également avoir eu recours au dopage mécanique. Un livre-enquête d'un journaliste du journal L'Equipe va dans ce sens et apporte des révélations troublantes.
Philippe Brunel, grand-reporter à L’Equipe, vient de publier aux éditions Grasset, Rouler plus vite que la mort, une enquête journalistique qui tente de prouver que Lance Arsmtrong a utilisé un vélo à moteur, en plus du dopage “physique”, pour l’aider à remporter ses 7 Tours de France de 1999 à 2005. Si son nom a été rayé du palmarès de La Grande boucle, le cycliste américain continue d’intriguer Philippe Brunel. Ce dernier n’accuse pas directement Armstrong dans son livre, mais vient apporter un faisceau d’indices allant dans le sens d’un dopage mécanique.
Un premier prototype vendu en secret en 1998, 7 mois avant sa 1re victoire
A l’hiver 2012, il reçoit un coup de fil nocturne d’une connaissance liant Armstrong aux vélos à moteur. “Un physicien avait miniaturisé le système et l’avait rendu silencieux. Et il avait réussi à mettre au point un premier prototype en septembre 1998. Il cède son invention à un intermédiaire pour 300 000 dollars. Et quelques semaines plus tard il reçoit deux millions de dollars, c’est le prix du silence. On lui demande d’oublier et de ne plus rien fabriquer.”
Sept mois après tout cela, Lance Armstrong gagnera son premier Tour de France.
"Armstrong nous a vendu sa légende"
"C'est à partir de tous ces éléments que j'installe le doute", justifie Philippe Brunel. Mais c'est Armstrong qui a lui-même instillé le doute par sa personnalité. C'est un miraculé qui revient d'un opération après un cancer. Il nous vend son histoire, qui nous vend sa légende. Il a trouvé un terreau fertile car c'est un an après l'affaire Festina, le Tour était en quête de héros."
Quelques années plus tard il a finalement avoué qu'il avait menti. Jusqu'à quel point ? C'est la question qui taraude Philippe Brunel.
"Je n’accuse pas, mais il s’en est pris à une radio irlandaise qui lui posait la question de savoir s’il avait utilisé un vélo à moteur. Il a répondu: ‘Vous êtes fous, et de toutes façons ça n’existait pas à mon époque.’ Ce livre prouve que c’est faux”, conclut-il.