Laurent Gerra: "Parce que je n'aime pas le rap et que je suis passéiste, je suis à droite?"

Laurent Gerra était l'invité des Grandes Gueules ce lundi sur RMC. Interrogé sur ses convictions supposées de droite, l'humoriste a déclaré : "Ce sont des interprétations".
Invité des Grandes Gueules ce lundi sur RMC à l'occasion de la sortie de son livre (Cette année les pommes sont rouges, éd. Flammarion) et de son prochain spectacle à l'Olympia (à partir du 2 décembre), Laurent Gerra a tenu à mettre à bas une image qui lui colle à la peau : celle d'humoriste de droite. "Ce sont des interprétations. Parce que je n'aime pas le rap et que je suis passéiste, je suis marqué à droite?".
Invitée par Laurent Gerra à décrire un humoriste de droite, la Grande Gueule Marie-Anne Soubré a usé de ces qualificatifs : "un peu conservateur et réac". "Et alors, il y a des gens de gauche qui sont conservateurs !", lui a répliqué Laurent Gerra. "Conservateur, réac… Ce sont les journalistes qui disent ça, pas le public. D'ailleurs j'ai un public de tout bord", a-t-il poursuivi.
"Conservateur, réac… Ce sont les journalistes qui disent ça"
S'il a assuré qu'il votait systématiquement aux élections, il a refusé de dire s'il était de gauche ou de droite, ou même attiré par les extrêmes. De toute façon, Laurent Gerra assure qu'il n'affichera jamais ses opinions. "On n'a pas le droit d'afficher quelque position que ce soit quand on est dans un métier satirique".
De droite, on ne sait pas donc, mais conservateur, oui. On en veut pour preuve la critique qu'il a émise contre les réseaux sociaux. "On a beaucoup crétinisé (les gens) avec les réseaux sociaux. Je n'y vais pas, j'ai des disques, une bibliothèque… Je n'ai pas besoin d'avoir 1.000 amis qui me suivent. Ça revient toujours sur le tapis, mais j'assume, je n'ai pas de complexes par rapport à ça".
"On a un droit à la satire"
Tout "conservateur" ou "réac" qu'il puisse être, il y a une critique qui revient sur notre société actuelle qu'il n'endosse pas : selon Laurent Gerra, ce n'est pas forcément plus compliqué de faire rire sur tous les sujets aujourd'hui. "Le problème c'est que c'est récupéré, coupé, relayé etc. Mais j'ai une grande liberté en radio, sur scène aussi. Ça dépend comment on dit les choses, si c'est avec le sourire et dans un contexte satirique… Il y a toujours des empêcheurs de se marrer en rond qui vont nous emmerder mais on a un droit à la satire". Seul impératif selon lui : "Il faut que ce soit dans la gaudriole, on n'est pas là pour donner des leçons". Mais il avoue tout de même un tabou : "Je lève le pied à propos de la maladie. On a assez d'autres sujets".