Le coronavirus va-t-il avoir la peau du maquillage?

Avec le confinement, les habitudes des personnes qui se maquillent ont été bouleversées. La tendance va-t-elle se poursuivre?
La confinement aurait-il changé jusqu'à nos habitudes de maquillage? C'est ce que montre une étude de l'Ifop publiée mercredi. En 2017, 42% des femmes déclaraient se maquiller tous les jours, elles ne sont, en juin 2020, plus que 21%. Soit deux fois moins.
Parmi les raisons invoquées, les femmes interrogées expliquent qu'elles ont perdu l'habitude de se maquiller pendant le confinement et que cela leur a plu.
D'autres évoquent une envie de mode de vie plus naturel, plus simple, tout en accordant moins d'importance aux regards des autres et à la pression sociale.
"Plus de naturel, moins de prise de tête, se simplifier la vie quoi!"
Devant son miroir, Mathilde avait l'habitude de passer, chaque matin, une vingtaine de minutes à se maquiller. Mais depuis le confinement, cette étudiante de 21 ans a quelque peu changé ses habitudes.
"Quand je n'étais pas maquillée les gens disaient tout le temps que j'étais fatiguée, et finalement après deux mois sans maquillage je me suis dit que ce n'est pas plus mal comme ça."
Même effet sur Sandrine, 55 ans. Le confinement lui a permis de se libérer d'une certaine pression.
"Maintenant je fais juste les yeux et la bouche quand je ne mets pas de masque ! Plus de naturel, moins de prise de tête, se simplifier la vie quoi!"
"S'affranchir du regard des autres c'est une libération qui a un coût, ce n'est pas quelque chose qui se fait si facilement"
Mais cette tendance post-confinement va t-elle perdurer? C'est la question que se pose Jean-Farnçois Amadieu, sociologue, spécialiste de la question du paraître.
"Nos études montrent aussi que les effets du maquillage sont très importants pour la recherche d'un emploi par exemple. S'affranchir du regard des autres c'est une libération qui a un coût, ce n'est pas quelque chose qui se fait si facilement."
Car que ce soit dans les entretiens d'embauche, ou lors d'un rendez vous galant, les représentations anciennes sur le maquillage, assure-t-il, sont loin de disparaître.
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