Le gendarme responsable de la mort de deux retraités bientôt remis en liberté: "Je suis écœuré par cette justice"
Le gendarme qui a tué deux retraités près de Bourgoin-Jaillieu au volant de sa voiture va bientôt être remis en liberté. Une décision qui révolte la famille des deux victimes.
Le 26 février dernier, Geneviève et Florencio Duron deux retraités de 69 et 71 ans, étaient tués sur la route par un gendarme ivre au volant près de Bourgoin-Jallieu dans l'Isère. Le militaire de 35 ans, qui n'était pas en service, roulait avec 2,54 grammes d'alcool par litre de sang. Ce qui est proche du coma éthylique.
L'homme vient d'obtenir un aménagement de peine et sera libéré le 23 septembre prochain. Il sera placé en liberté conditionnelle avec bracelet électronique et est radié de la gendarmerie. Une décision qui scandalise la famille, 7 mois après sa condamnation à 18 mois de prison ferme pour homicide involontaire en état d'ébriété.
Alain Duron est l'un des fils des deux victimes. Impossible pour lui d'accepter cette libération conditionnelle: "De l'incompréhension, de la colère et de l'écœurement. Je suis écœuré par cette justice. Moins de 7 mois après les faits alors que cette personne a été déjà condamnée à une peine extrêmement légère. 18 mois de prison, c'est extrêmement léger".
"Un signal extrêmement négatif"
L'homme est placé sous bracelet électronique et radié de la gendarmerie, des mesures loin d'être suffisantes selon Alain Duron: "Ce n'est pas un signe positif, c'est le minimum syndical. Vous imaginez aller confier des missions de sécurité routière à quelqu'un qui a commis un double homicide sous l'emprise de l'alcool?"
Avec une peine inférieure à deux ans, l'ancien gendarme a le droit à un aménagement de peine explique son avocat. Mais pour Alain Duron cette peine raccourcie est aussi un symbole: "C'est un signal extrêmement négatif qui est envoyé vis-à-vis de la sécurité routière. Il s'agissait de gendarmes donc de personnes censées savoir les risques qu'elles prenaient et les conséquences que ça pouvait avoir".
Il souhaite désormais continuer les poursuites contre les autres gendarmes qui accompagnaient le conducteur et auraient pu l'empêcher de prendre le volant.
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