Le gouvernement divisé sur la réouverture des commerces: "Comme d'habitude Macron tranchera, Louis XIV nous parlera"

Le gouvernement apparaît divisé sur la question des commerces non-essentiels. Une question qui pourrait être réglée jeudi à l'occasion de l'allocution d'Emmanuel Macron.
Si les bars et les restaurants ne rouvriront pas avant 2021, les commerces non-essentiels pourraient eux remonter leurs rideaux plutôt que prévu. Car l'exécutif est soumis à de rudes pressions à l'approche des fêtes de fin d'années. Des élus réclament l'ouverture de ces commerces le 27 ou 28 novembre avant la date du 1er décembre, initialement fixée par l'exécutif.. Et même au sein du gouvernement, des dissensions existent sur cette date. Pour Olivier Véran le ministre de la Santé, les conditions ne sont pas réunies pour une réouverture anticipée: "Je n'ai pas d'éléments qui permettent de penser que nous pourrions les rouvrir le 27", assurait-il mardi sur RMC et BFMTV.
"Tous les scientifiques ont dit que les petits commerces n'étaient pas des clusters. Même Jean Castex est déjugé. Il nous disait, que ces commerces ne rouvrirait pas avant le 1er décembre et là on nous dit que ça pourrait rouvrir le 27 ou le 28", assure Olivier Truchot sur le plateau des "Grandes Gueules", alors qu'Emmanuel Macron doit prendre la parole jeudi et pourrait se prononcer sur le sujet.
"Il continue à y avoir deux camps qui s'affrontent à l'intérieur du gouvernement sur la réouverture et ce pauvre Jean Castex ne sait plus où donner de la tête. Comme d'habitude Emmanuel Macron tranchera la semaine prochaine, Louis XIV nous parlera", ironise de son côté Barbara Lefebvre.
Car il y a urgence. Le manque à gagner des commerces non-essentiels pourrait atteindre 10,8 milliards d'euros pour la période novembre-décembre, estime vendredi l'assureur-crédit Euler Hermes dans une étude que relaie l'AFP. Et si cette mesure ne devait s'appliquer qu'au mois de novembre, le manque à gagner tomberait à 4,4 milliards d'euros, précise l'étude.
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