Le gouvernement peut-il encore convaincre les "gilets jaunes"? Ça fait débat sur RMC

Au lendemain du discours d’Emmanuel Macron, les "gilets jaunes" ne semblent pas satisfaits.
Paul Marra est un "gilet jaune" de la première heure à Marseille. Il a écouté attentivement Emmanuel Macron hier matin. Et il n’a pas compris: "On est vraiment dans deux mondes différents, c'est assez spectaculaire pour nous qui sommes en bas. On lui parle de frigos vides et il nous parle de changement de voiture, de climat. On l'entend, c'est très important mais on n'en est pas encore là. On a des problèmes pour finir les fins de mois. Qu'ont fait les politiques pour qu'on n'en soient pas là? Pas grand-chose".
Deux grandes annonces hier. D’abord les taxes sur le pétrole seront désormais adaptées au prix du baril. Elles baisseront ou seront gelées si le court du brut s’envole. Le mécanisme reste à déterminer à Bercy. Edouard Philippe aura peut-être plus de détail à donner tout à l’heure.
"Il faut refaire un peu d'instruction civique"
Et puis, deuxième chantier pour Edouard Philippe, la mise en œuvre de cette "grande concertation de terrain". Trois mois d’échanges sur la transition écologique entre "gilets jaunes", syndicats, patronat, ONG et élus locaux. Comme Bruno Bonnell, député La République en Marche du Rhône, persuadé qu’une solution sera trouvée. A condition d’avoir un peu de patience et surtout que chacun reste à sa place:
"Je crois qu'il faut refaire un peu d'instruction civique. Nous avons un président qui doit présider avec un horizon de temps qui est un quinquennat voire deux. Nous avons un gouvernement qui est dans une logique budgétaire d'une année. On attendait peut-être –et c'était un illusion- une sorte de réponse universelle à toutes ces revendications diffuses. Evidemment que nous avons plein de réponses, mais il faut le temps, la pédagogie, de l'explication, du face-à-face. Là nous voulons avoir une méthode où on creuse les problèmes, on voit, on va à la racine du mal et là on essaie de traiter".
Pas sûr que les "gilets jaunes" attendent patiemment. Beaucoup se sont déjà promis de revenir à Paris samedi et de poursuivre les actions jusqu’à Noël.
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