"Le limiter, c’est méconnaître les risques que doivent affronter les agents": les forces de l'ordre inquiète d'une possible limitation du LBD

Selon une information de BFMTV, les députés préconisent une utilisation beaucoup plus stricte du lanceur de balles de défense contre les manifestants.

Lancement du Beauvau de la sécurité ce lundi. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin reçoit cet après-midi les syndicats policiers et représentants de la gendarmerie pour leur présenter cette grande concertation nationale qui doit s'étendre jusqu'à mai.

C'est dans ce contexte que la commission d'enquête parlementaire sur le maintien de l'ordre rend son rapport. Selon BFMTV, les députés font 35 propositions pour améliorer le maintien de l'ordre, parmi elles l'interdiction du LBD en manifestation. 

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L’idée est d’interdire le LBD sauf en cas d’émeutes ou de violences graves, explique le député Ludovic Mendes de la commission d’enquête parlementaire sur le maintien de l’ordre.

"C’est vraiment au moment où il va y avoir un mouvement de foule important pour de la violence et de la force ou alors quand le mouvement de foule va arriver vers un bâtiment public qui est interdit comme l’Elysée par exemple et qu’on ait besoin de les repousser au maximum. Et là, le LBD est une arme qui ne tue pas et qui peut servir à éloigner”, explique-t-il. 

Sans le LBD, des forces de l'ordre démunies?

Depuis novembre 2020 l’utilisation du LBD est déjà encadrée par un superviseur qui donne l’ordre de tirer rappelle Gregory Joron du syndicat SGP police.

“Je pense que le limiter, c’est méconnaître les risques que doivent affronter les agents. Je pense qu’il faut laisser le maximum de moyens intermédiaires à disposition. Quand on a en face de nous des gens prêts à en découdre, on se trouvera bien démunis si tous ces moyens intermédiaires sont supprimés”, assure-t-il. 

Dans leur rapport, les députés préconisent de favoriser l’utilisation des canons à eau dans les manifestations. Un dispositif lourd et parfois inadapté notamment face à de petits groupes violents et mobiles, rétorque le syndicaliste.