"Le ministre m’a craché au visage": la colère d'un policier après les annonces de Christophe Castaner

Auditeur de "Brunet/Neumann" sur RMC, ce policier parisien estime être stigmatisé dans le discours du ministre de l'Intérieur. Il dénonce également l'interdiction la technique de l'étranglement et juge que les interpellations seront plus compliquées à mener.
Les annonces de Christophe Castaner n’ont pas forcément plu à tous les policiers. Lundi soir, le ministre de l’Intérieur a promis des sanctions pour tous les policiers qui se rendront coupables de violence ou de racisme. Si, sur le fond, ça semble logique, c’est la forme qui a posé problème. En effet, les policiers ont le sentiment d'être quelque peu stigmatisé dans ce discours.
“Je suis profondément choqué, blessé, déçu. Le ministre m’a craché au visage, lundi soir. Il remet la police en cause. La seule chose que j’ai retenue hier, c’est tolérance zéro mais il faut que ce soit pour tout le monde. On ne peut pas continuer à stigmatiser la police”, explique Gérard, policier parisien.
Ce dernier dénonce également l’interdiction de la technique de l’étranglement qui servait à interpeller certains individus de corpulence supérieure. “J’invite monsieur Castaner à venir me montrer comment on interpelle un individu sous cocaïne ou sous crack qui ne va pas se laisser faire”, indique-t-il.
Le travail de la police encore plus compliqué ?
Il assure que dans la majorité des cas, 99% du temps selon lui, ces interventions sont maîtrisés et ne provoquent pas d’accident.
“Il n’y a aucun policier qui se lève ce matin en se disant, aujourd’hui, je vais tuer quelqu’un. Parce que quand on tue quelqu’un en service, notre vie est gâchée pour 10 ou 15 ans. C’est sûr que la personne en face de nous est morte et c’est un drame, mais on ne choisit pas ça”, précise-t-il.
Il pose la question de jusqu’où peut aller la remise en question des forces de l’ordre et de comment les policiers vont pouvoir faire leur travail.
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