Le pic de la seconde vague de Covid-19 "sans doute" franchi, selon Santé publique France

L'agence sanitaire rappelle toutefois que les indicateurs "restent à des niveaux élevés".
Le pic de la seconde vague de l'épidémie de Covid-19 en France a vraisemblablement été franchi, a indiqué vendredi l'agence sanitaire Santé publique France, qui appelle toutefois à maintenir les "mesures de prévention".
"Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi", a expliqué l'agence sanitaire dans un communiqué accompagnant la publication de son point épidémiologique hebdomadaire.
Selon Santé publique France, "les résultats actuels permettent de constater une diminution franche de tous les indicateurs, plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu". L'agence sanitaire estime que ces mesures ont eu "un effet direct": c'est en effet ce que semble prouver "la temporalité entre la mise en application du premier couvre-feu et l'inversion de la tendance une dizaine de jours plus tard".
Les premiers couvre-feux avaient démarré le 17 octobre dans certaines métropoles (dont Paris, Lyon ou Marseille), au moment où commençaient les vacances de la Toussaint. La deuxième salve de couvre-feux avait débuté dans d'autres métropoles (dont Nice) le 24 octobre. Puis le confinement avait pris effet dans toute la France à partir du 30 octobre.
Que disent les chiffres?
Pour la semaine du 9 au 15 novembre, on observe une baisse simultanée du nombre de nouveaux cas de contamination confirmés (-40%), des hospitalisations (-13%) et des admissions en réanimation (-9%). Le nombre de morts, lui, "semble se stabiliser pour la première fois après plusieurs semaines d'augmentation": il s'est élevé à 3.756 pour la semaine du 9 au 15 novembre, contre 3.817 la précédente.
C'est également "la première fois" depuis le début de la seconde vague que les hospitalisations et les admissions en réanimation diminuent d'une semaine à l'autre, selon SpF: 17.390 contre 19.940 la semaine précédente pour les premières, et 2.761 contre 3.037 pour les deuxièmes. Enfin, "182.783 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés par RT-PCR et tests antigéniques" la semaine du 9 au 15 novembre, contre 305.135 la précédente.
Le taux de positivité des tests RT-PCR (proportion du nombre de cas positifs sur le nombre total de gens testés) est lui aussi en baisse (16,2% contre 19,7%).
Ne pas laisser filtrer le moindre signe de relâchement
Pour autant, "le maintien des mesures de prévention reste d'actualité", insiste Santé publique France: "Ces résultats encourageants (...) ne doivent pas faire oublier qu'en attendant les traitements et les vaccins, les seuls moyens pour freiner l'épidémie et réduire son impact sur le système de soins et la mortalité demeurent l'adoption des mesures de prévention individuelles, associées aux mesures collectives".
Un message qu'a répété également le ministre de la Santé, jeudi. "Nous vaincrons cette vague mais cela prendra du temps encore" avertissait Olivier Véran. En filigrane, donc: pas question pour l'éxécutif de laisser filtrer le moindre signe de relâchement ou d'envisager un déconfinement pur et dur.
Plusieurs scénarios sont toujours à l'étude pour une sortie progressive du confinement, notamment la possibilité d'obliger les malades à rester chez eux, sous d'une lourde amende.
Une hypothèse qui soulève des questions de libertés publiques. Autre défi: les vaccins. Après les cafouillages sur les masques et les tests, le gouvernement promet "transparence" et "confiance".
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