Le "revenu de citoyenneté": la coûteuse promesse italienne

Après les dernières élections, parmi les mesures phares et très populaires du programme du nouveau gouvernement italien : la mise en place d'un "revenu de citoyenneté", une mesure proposée par le Mouvement 5 étoiles.
L'Italie en plein mutation politique. Le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), vainqueur des récentes élections et la Ligue (extrême droite) devraient s'associer pour diriger le gouvernement, avec un leader inconnu du grand public.
Leur programme tourne le dos à l’austérité et aux "diktats" de Bruxelles et promet la plus grande fermeté contre la corruption, contre toutes les formes de délinquance et contre l’immigration. Une réduction des prélèvements fiscaux de plusieurs milliards d’euros, une augmentation des dépenses publiques en faveur des défavorisés et l’abandon d’une réforme impopulaire des retraites sont également en prévision.
Pas possible de refuser trois offres d'emploi en deux ans pour toucher la prime
Parmi les mesures populaires: le revenu de citoyenneté. C'est une aide financière de 780 euros par mois. Pour pouvoir la toucher, il faut avoir plus de 18 ans et rechercher activement un emploi. Les conditions de son versement sont strictes : les bénéficiaires n'auront pas le droit de refuser plus de trois offres d'emploi en deux ans.
Dans le cas contraire, l'aide ne leur sera plus versée. Si l'allocataire perçoit déjà un salaire, l'Etat n'apportera qu'un complément. Et pour les familles : 1 seul versement est prévu par foyer, entre 1014 euros à 1872 euros selon le nombre de membres qui le compose.
C'est une mesure très populaire mais qui devrait coûter cher à l'Etat italien: 15 milliards d'euros par an, selon les estimations. Et pour l'instant, les pistes de financement avancées sont très floues. La coalition pourrait demander de l'aide à l'Union Européenne et négocier d'utiliser 20% du fond social européen pour pouvoir mettre en place ce revenu universel.
Votre opinion