"Le slogan "black-blanc-beur", c'était très artificiel, on n'a plus besoin d'en parler"
La Coupe de monde 1998 était marquée par l'avènement d'une France dite "black-blanc-beur". Les Bleus de 2018 n'ont plus besoin d'être rapportés à ce slogan que certains trouvent réducteur.
L'équipe de France de football a rendu fou de joie tout un peuple dimanche en remportant la deuxième Coupe du monde de sa carrière. Les Bleus ont pu -très (trop?) rapidement- communier avec leur public lundi sur les Champs-Elysées en descendant la plus belle avenue du monde à bord d'un bus à impériale.
La bande de Didier Deschamps a ensuite été conviée à l'Elysée pour une réception officielle en compagnie de jeunes footballeur. Le président d'honneur de l'Etoile sportive de Trappes, Mustapha Larbaoui, y était pour accueillir les héros de Moscou dans les jardins du palais avec des jeunes licenciés du club qui ont pu approcher de près les stars françaises.
Si la France de 1998 célébrait la France "black-blanc-beur", les distinctions en fonctions d'éventuelles origines parentales ne sont plus d'actualité aujourd'hui, et c'est une bonne nouvelle selon lui.
"En 1998, on avait plaqué “black blanc beur” sur cet événement. Aujourd'hui il n’y a plus ça. (En 1998), c’était pour moi très artificiel, c’était marketé. Là, ce n'était pas ça, au contraire, on n’a plus besoin d’en parler."
"On a un savoir-faire dans les clubs amateurs qu’il faut absolument valoriser"
De cette victoire historique il faudra donc tirer d'autres enseignements qu'une réussite d'une France unie, quelle que soit sa couleur de peau. L'occasion peut-être d'aider encore plus en profondeur le football amateur qui a permis l'éclosion de stars d'aujourd'hui comme Kylian Mbappé à Bondy.
"Pour l’après victoire, ça dépendra de ce qu’on en fait. C’était de la ferveur, c’était de la joie, il faut continuer à transmettre ça à nos enfants. Ce qui m’a le plus ému c’était de regarder leur émotion à ce moment de fête. Il faut juste penser à tous les bénévoles qui bossent tous les week-ends. On a un savoir-faire dans les clubs amateurs qu’il faut absolument valoriser donc j’espère qu’on va continuer à travailler encore mieux."
Cette deuxième étoile décrochée par les Bleus permet au moins de donner le sourire et de voir l'avenir avec confiance. Avec un amour du pays qui est à son paroxysme.
"La France ce n’est pas un slogan, c’est réel, c’est tout le monde. Et ça appartient à tout le monde", conclut Mustapha Larbaoui avec un grand sourire.