Quand l'école casse sa « direction » !
A chaque rentrée, des milliers de postes de directeurs d'école sont vacants, gérés du coup par des enseignants faisant fonction sans aucune formation. Comment expliquer pareille désaffection ?
Tout d'abord, la judiciarisation des conflits accroît les risques. Sans avoir commis de faute, un directeur peut se retrouver soudain directement mis en cause.
Ensuite, la charge de travail ne cesse d'augmenter, faisant de la direction un métier à part entière. Or, dans leur immense majorité, les directeurs ont déjà une classe à charge !
Enfin, il y a un réel désintérêt pour ce qui est demandé. Voilà de quoi il était question lors de ma dernière réunion : PIS, PAI, PPRE, MDPH, EES, PPMS, PES, T1, T2, B2i, APER, OTP, LPC, %, base-élèves et bien sûr énième circulaire, enquêtes diverses et autres bulletins officiels...
Bref, c'est à croire que l’État comble le vide de son désengagement avec la paperasse de sa bureaucratie !
Sylvain Grandserre
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