"Les policiers sont la cible de tous ceux qui veulent faire sombrer ce pays dans l’insécurité" dénonce Linda Kebbab

Après une nouvelle agression envers un policier, la déléguée syndicale confie que la colère gronde dans les rangs des forces de l'ordre. Une colère, pour l'instant toujours contrôlée.
Un nouveau cas de violences envers un membre des forces de l’ordre ce mercredi. Un policier a été gravement blessé après avoir été renversé par une voiture lors d'un contrôle dans la nuit de mardi à mercredi dans l'Essonne. Le brigadier, âgé de 40 ans, a été hospitalisé avec un "pronostic vital engagé", ont indiqué des sources policières. Il souffre d'une fracture à la jambe et d'un traumatisme crânien.
Ce nouvel incident d'une série de violences visant les forces de l'ordre à la veille d'une rencontre des syndicats avec Emmanuel Macron.
Pour la syndicaliste de l’Unité SGP Police FO, Linda Kebbab, ce nouvel acte de violence envers un policier a provoqué un mélange d’émotion.
“Initialement, je crois qu’on a ressenti de l’effroi, un choc, de la tristesse. Et puis il y a une autre émotion qui est pour l’instant contrôlée, c’est la colère parce que c’est malheureusement notre quotidien. Aujourd’hui, la presse s’attache un petit peu plus à regarder ce qu’il se passe en ce moment du côté des policiers, mais les agressions contre les forces de l’ordre, il y en a tous les jours”, affirme-t-elle dans le “Grand Oral” des Grandes Gueules.
Une colère grandissante
Elle estime cependant que les policiers montent au créneau depuis déjà pas mal de temps pour rendre bien visible ce problème de violences.
“On a beau montrer qu’on est le dernier rempart avant l’insécurité, on est la cible de tous ceux qui veulent faire sombrer ce pays dans l’insécurité. Et notre humanité est complètement mise de côté. Donc, forcément, ça nourrit une colère grandissante”, indique-t-elle.
Des policiers vont montrer leur colère et leur mécontentement ce mercredi soir lors d’un rassemblement à Juvisy-sur-Orge. Ces faits surviennent dans un contexte de malaise policier après l'attaque aux mortiers d'artifice du commissariat de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne le week-end dernier et l'agression par balles de deux policiers à Herblay dans le Val-d'Oise la semaine dernière.
Jeudi, les syndicats doivent cette fois être reçus par le chef de l'Etat. Une rencontre qu'ils réclamaient de longue date et où doit notamment être évoquée, selon le ministère, leur "protection".
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